Les élections présidentielle et législatives prévues au Mali début 2022 pourraient être reportées de quelques semaines ou mois, a affirmé dimanche à l’AFP le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, en soulignant l’importance de leur crédibilité.
« Est-ce que cela se tiendra le 27 février (comme prévu initialement), ou (cela pourrait être repoussé) de deux semaines, de deux mois, de quelques mois, nous le dirons » à l’issue des Assises nationales qui se tiendront d’ici fin octobre, a-t-il dit. « L’essentiel pour nous c’est moins de tenir le 27 février que de tenir des élections qui ne seront pas contestées », a souligné le Premier ministre. Le calendrier électoral prévoyant une présidentielle et des législatives au Mali fin février, début mars, « a été fixé à partir des exigences de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) sans se poser les questions de quelles sont les étapes pratiques qu’il faut franchir pour y arriver », a expliqué Choguel Kokalla Maïga. « Nous avons décidé (…) de réunir les forces vives pendant des Assises nationales de la Refondation qui se tiendront d’ici fin octobre ». « A l’issue, nous sortirons avec un agenda plus détaillé », a-t-il ajouté lors de son entretien avec l’AFP. « Il vaut mieux organiser des élections apaisées, reconnues par tous, plutôt que d’organiser des élections avec des contestations », a insisté le Premier ministre. « Nous avons décidé d’être pragmatiques, d’être réalistes, c’est très important d’être réalistes en politique, d’être chevillés à l’opinion publique nationale qui est aujourd’hui en faveur d’élections crédibles et apaisées », a fait valoir le responsable civil malien, qui a pris ses fonctions en juin au terme d’un deuxième coup d’Etat militaire survenu au Mali en moins d’un an. (abamako.com)