La Banque Mondiale a approuvé, le 23 septembre dernier, un nouveau financement d’un montant total de 125 millions de dollars, soit près de 70 milliards de francs CFA, destiné à la mise en œuvre de la Première phase de l’approche-programme du Projet Lafia-Iyali pour l’élargissement de la fourniture de services de santé de meilleure qualité aux femmes et aux enfants, a appris l’ANP d’un communiqué de l’Institution mondiale.
D’un montant total de 125 millions de dollars, soit près de 70 milliards de francs CFA, ce financement s’inscrit dans le cadre d’une approche-programme à phases multiples sur 15 ans. Il vise la mise en œuvre d’interventions innovantes et globales en matière de nutrition et de santé pour améliorer l’efficacité, l’équité et la viabilité du système sanitaire, tout en favorisant l’autonomisation des femmes et des filles.
Au Niger, note-t-on, le système de santé est confronté à des difficultés de grande ampleur. En effet, malgré les progrès réalisés ces dernières années, le pays affiche un taux élevé de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans (77 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2020), tandis que les retards de croissance continuent leurs effets dévastateurs sur le développement à long terme du capital humain.
En outre, le manque de professionnels de santé qualifiés, médecins, infirmières et aides-soignants notamment, se répercute sur la santé globale de la population, dont 75 % des filles sont mariées avant d’avoir atteint l’âge de 18 ans et 30 % avant 15 ans.
« L’amélioration des résultats en matière de santé et de nutrition, ainsi que l’autonomisation des filles et des femmes pour accélérer la transition démographique, exigera un engagement soutenu à long terme », déclare Mme Joëlle Dehasse, la responsable des opérations de la Banque Mondiale pour le Niger.
Selon elle, « le soutien de la Banque mondiale donne la priorité au développement et au renforcement du capital humain ainsi qu’à l’amélioration des services de santé dans les régions les plus pauvres, en s’adaptant à un contexte fragile. Ce programme bénéficiera également aux réfugiés et aux communautés d’accueil qui utilisent les services de santé dans les zones ciblées ».
Notons que pour cette première phase de l’approche-programme, le projet Lafia-Iyali est axé sur l’accès des femmes et des filles à des services de santé et de nutrition améliorés, en particulier dans les régions de Zinder et de Maradi. Il doit permettre d’augmenter le recours à des services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente ainsi qu’aux services de nutrition.
Il s’agira aussi de faire évoluer les comportements les plus importants dans la réussite de ces interventions et dans le renforcement de la capacité de décision et d’action des femmes et des filles. Le projet renforcera, en outre, la couverture, l’utilisation et la qualité d’une palette de prestations intégrées, ainsi que la continuité des services pour lutter contre la mortalité des enfants de moins de cinq ans et la mortalité maternelle.
Il vise également l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive, tout en encourageant l’adoption de comportements propices à la hausse de la demande de services de santé et de nutrition.
Environ 6,5 millions de personnes, dont des réfugiés et des personnes déplacées, bénéficieront du projet d’ici à 2026. (aniamey.com)