L’entrepreneur français Flying Whales présente son projet de dirigeables adaptés au transport de marchandises dans des lieux difficiles d’accès à l’exposition universelle de Dubaï. Les vols d’essai commenceront en 2024.
Ne lui parlez pas de l’« Hindenburg », ce dirigeable gonflé à l’hydrogène dont l’incendie, en 1937, a signé la fin du « plus léger que l’air » face à l’avion. Les « Flying Whales » ( « baleines volantes » ) auxquelles travaille Sébastien Bougon depuis huit ans voleront grâce à quatorze cellules gonflées à l’hélium, qui est ininflammable, enserrées dans une enveloppe dont le squelette sera constitué de 70 km de tube en composite » .
Les aérostats de 200 m de long, dont le projet est présenté à l’exposition universelle de Dubaï, ne transporteront pas des passagers (ils ne volent pas à plus de 100 km/h), mais du fret pesant jusqu’à 60 tonnes, à charger ou décharger dans des lieux difficiles d’accès (forêt, montagne, mer…).
Faible besoin en énergie
Des contrats sont déjà sécurisés pour le transport de grumes, de pales d’éoliennes, d’éléments de la fusée Ariane ou pour désenclaver le grand nord canadien. «Ces opérations seront compétitives grâce au faible besoin en énergie du dirigeable. Il consomme vingt à trente fois moins de carburant qu’un hélicoptère.La sensibilité des dirigeables au vent ne les empêchera pas de travailler au moins 250 à 320 jours par an », promet Sébastien Bougon.
Vols d’essai en 2024
L’ancien cadre du BTP, soutenu par BPI France, indique avoir constitué, autour de l’entreprise Flying Whales, un consortium réunissant de nombreux acteurs de l’industrie aéronautique, dont Safran, Thales, Pratt & Whitney, ainsi que Bouygues, Air Liquide, Aéroports de Paris et le gouvernement du Québec.
Le premier aérostat doit être fabriqué en 2023 dans une future usine près de Bordeaux. Les vols d’essai commenceront en 2024 avant une certification en 2025. (Ouest France)
