L’actualité en RDC est toujours dominée par les débats autour de la loi de finances pour l’exercice 2022. Le gouvernement a présenté un budget historiquement haut, estimé à environ 10 millards de dollars. Mais à l’Assemblée nationale, de nombreux députés estiment que la part réservée à la défense est trop faible, alors que le gouvernement a placé la question sécuritaire au coeur de son action.
Le gouvernement ne cesse de le rappeler : la sécurité est la priorité des priorités. Mais de nombreux députés, même dans la famille politique du chef de l’État, veulent du concret. Environ 400 millions de dollars réservés à la défense, soit 3,95% du budget national, c’est trop peu, estiment-ils.
Le député Jacques Djoli, de la majorité (MLC), espère que l’Assemblée nationale, qui est l’autorité budgétaire, corrigera pour parvenir au moins à 8%. Pour cela, il propose de réduire le train de vie des institutions.
Pour le député Juvenal Munubo, membre de la commission défense et sécurité de l’Assemblée, la part de la défense doit arriver à au moins 15% en raison de la situation sécuritaire du pays. Cet élu de l’Est recommande d’explorer d’autres moyens de mobiliser des ressources, notamment la lutte contre l’évasion, la fraude fiscale et les détournements de fonds. Il estime également qu’il ne faut pas se contenter d’un budget annuel, mais qu’il faudrait plutôt définir un plan sur plusieurs années.
Les premiers éléments de réponse sont attendus jeudi 18 novembre. Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge se présentera une fois de plus devant les députés. (rfi.fr)