Le secrétaire d’État américain effectue une tournée en Afrique. Au cours de son étape au Nigeria ce vendredi 19 novembre, Antony Blinken a annoncé que les États-Unis vont organiser un sommet dans un mois avec les dirigeants africains pour renforcer les liens avec le continent. Ce matin, devant les diplomates de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest à Abuja, Antony Blinken a prononcé un discours dressant les priorités de la diplomatie américaine en Afrique.
Selon Antony Blinken, l’administration Biden « croit fermement qu’il est temps de cesser de traiter l’Afrique comme un sujet géopolitique – et de commencer à la traiter comme l’acteur majeur qu’elle est devenue ».
« Nous ferons les choses différemment », assure le diplomate américain, face aux ambassadeurs des pays membres de la Cédéao: « Trop de fois, les pays ont été traités comme des juniors, plutôt que comme des partenaires égaux », reconnaît-il.
« Les États-Unis ne veulent pas limiter vos partenariats avec d’autres pays », explique Antony Blinken. « Nous voulons renforcer davantage nos partenariats… nous ne voulons pas que vous fassiez un choix, nous voulons vous donner des choix », poursuit le chef de la diplomatie américaine.
Sans jamais citer son concurrent chinois, Antony Blinken préfère mettre l’accent sur ce qu’il dit être des « intérêts communs » entre les États-Unis et l’Afrique : la santé, le changement climatique, la sécurité, la démocratie et la croissance.
Ainsi, sur le plan économique, « nous voulons créer des emplois qui bénéficient aux communautés locales », souligne Antony Blinken, qui réaffirme sa volonté de lutter contre la corruption. Washington salue la création de la Zone de libre échange continentale porteuse, selon Antony Blinken, d’une véritable croissance économique.
Antony Blinken poursuit sa visite ce vendredi et samedi au Sénégal. (rfi.fr)