Le processus du rapatriement du patrimoine culturel congolais ayant quitté le pays du temps de la colonisation belge entre dans une nouvelle phase. Belges et Congolais ont amorcé des échanges directs pour baliser le chemin et concilier les vues. C’est l’objet de la visite à Kinshasa du secrétaire d’État fédéral belge, Thomas Dermine.
e processus du rapatriement du patrimoine culturel congolais ayant quitté le pays du temps de la colonisation belge entre dans une nouvelle phase. Belges et Congolais ont amorcé des échanges directs pour baliser le chemin et concilier les vues. C’est l’objet de la visite à Kinshasa du secrétaire d’État fédéral belge, Thomas Dermine.
Thomas Dermine dit aborder cette question avec un état d’esprit différent de celui de ses prédécesseurs : « Ce qui est très important, c’est non seulement l’acte moral, l’acte symbolique de redonner finalement au Congo ce qui n’aurait jamais dû être pris. Ce qui était volé par nos ancêtres n’appartient pas à la Belgique et n’aurait jamais dû quitter le Congo et appartient au peuple congolais ».
Selon le secrétaire d’État fédéral belge, l’approche prônée aujourd’hui par son pays va au-delà de la simple restitution. « Les œuvres d’art sont importantes. Mais ce qui est plus important, c’est le dialogue et le processus de réconciliation entre le Congo et la Belgique qui ont un passé commun et parfois un passé trouble qu’il faut pouvoir assumer, regarder en face. Ces discussions sont tout aussi importantes que la restitution de l’objet ».
Penser le retour et la mise en valeur du patrimoine
Côté congolais, les experts insistent sur la préparation logistique. Et non seulement pour réceptionner les pièces qui seront rapatriées, mais aussi pour les exposer. Henri Kalama Akulez, artiste plasticien et chancelier de l’Académie des Beaux-Arts, confie : « Si cet endroit est disponible, une main d’œuvre qualifiée est également disponible, l’autre étape sera d’avoir un projet de développement des musées ».
Félix Tshisekedi a annoncé samedi 20 novembre la création de la Commission nationale de politique commune sur le rapatriement du patrimoine culturel congolais. De son côté, la Belgique propose notamment la mise sur pied d’une commission mixte composée de façon paritaire des experts des deux pays, et ce dès 2022. (rfi.fr)