jeudi, novembre 14, 2024
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SENEGAL. Le huitième Forum sur la coopération sino-africaine s’ouvre à Dakar

Les Nouvelles routes de la soie gagnent du terrain, à la veille de la 8e conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine à Dakar, lundi 29 novembre 2021. Deux jours de sommet où il sera question de vaccins et de lutte contre la pandémie de Covid-19, mais aussi et surtout d’économie dans le cadre du projet chinois « Belt and Road Initiative », que viennent de rejoindre l’Érythrée et la Guinée-Bissau.

La dégradation de la situation sécuritaire en Éthiopie et les sanctions américaines imposées à l’Érythrée auront probablement accélérées ce protocole d’accord.

En rejoignant cette semaine l’initiative « la ceinture et la route » – le projet des Nouvelles routes de la soie lancé par Xi Jinping –, Asmara entend profiter des financements et des projets d’infrastructures chinois.

Même chose pour la Guinée-Bissau, où les entreprises chinoises sont déjà très actives dans la sylviculture ou la pêche en eau profonde. Deux pays qui rejoignent les Nouvelles routes de la soie à la veille du sommet de Dakar, c’est pour la diplomatie chinoise une preuve que s’élargit « la grande famille de l’amitié sino-africaine », comme l’a qualifiée vendredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Une manière aussi pour la Chine de renforcer sa présence dans la Corne de l’Afrique, en mer Rouge et le long de la côte atlantique.

Arme géopolitique, ces routes sont toutefois loin d’être un long fleuve tranquille. Conflits, corruption, créances non remboursées… Si la Chine souhaite continuer d’investir sur le continent, les responsables chinois devraient rappeler lundi et mardi lors du huitième Forum Chine-Afrique au Sénégal, que les contrôles comme les critères de sélection pour les projets financés sur des prêts à l’étranger ont été renforcés.

Le président chinois a appelé récemment les entreprises à mieux évaluer les risques et à lutter contre la corruption. Les entreprises chinoises doivent également « renforcer leur compréhension des paysages politiques et sociaux des pays », assure Ding Yifan, analyste au centre de recherche pour le développement du Conseil des affaires d’État, cité par le South China Morning Post :

Certaines de ces entreprises n’ont aucune conscience des risques. Elles pensent que les autres pays sont comme la Chine.

Un argument de la naïveté et de l’impréparation, auxquels d’autres analystes ajoutent l’avantage de la zone grise et du manque de transparence qui a permis à ces compagnies chinoises de démarrer des projets plus rapidement, mais avec parfois des dommages collatéraux sur le plan social et financier. (rfi.fr)

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