Macron et Ben Salmane en quête d’une solution pour la crise entre Beyrouth et Ryad

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Le président français et le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane ont appelé ensemble au téléphone samedi le Premier ministre libanais, Najib Mikati, pour trouver une solution à la crise entre Beyrouth et Ryad.

Emmanuel poursuit sa tournée dans le Golfe. Et continue à se poser en médiateur du Moyen-Orient. Il a rencontré ce samedi à Jeddah le très influent et sulfureux prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dit MBS. Ensemble, les deux hommes ont voulu envoyer un message positif au sujet de la crise diplomatique entre Ryad et Beyrouth.

«L’Arabie saoudite et la France veulent s’engager pleinement» en vue d’un «réengagement de la relation» entre les deux pays, a déclaré Emmanuel Macron devant la presse avant de quitter la ville sur la côte ouest de l’Arabie saoudite. Les deux hommes ont ainsi appelé au téléphone Najib Mikati, le Premier ministre libanais. «Un pas important vers la reprise des relations» avec Ryad, selon l’intéressé sur Twitter.

La crise économique au Liban a été aggravée depuis plusieurs semaines par la brouille diplomatique ouverte avec plusieurs Etats du Golfe. Ryad a rappelé fin octobre son ambassadeur à Beyrouth et expulsé l’ambassadeur libanais à la suite de propos du ministre de l’Information Georges Kordahi critiquant l’intervention militaire menée par le royaume saoudien à la tête d’une coalition au Yémen et défendant les rebelles Houthis pro iraniens dans ce pays.

Ryad a également interdit les importations du Liban, et trois autres pays du Golfe, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Koweït, ont pris des mesures de rétorsion à l’égard de Beyrouth. Ce vendredi, le ministre de l’Information libanais à l’origine de la brouille a démissionné.

«Notre volonté est aussi que le gouvernement (libanais) puisse travailler de manière normale, et se réunir au plus vite, et mener les réformes utiles», a ajouté Emmanuel Macron, précisant qu’il appellerait dimanche le président libanais Michel Aoun. (Libération)