Olaf Scholz, qui a pris ses fonctions de chancelier allemand ce mercredi 8 décembre, a reçu les félicitations du président chinois. Xi Jinping se dit prêt à élever les relations sino-allemandes à un « nouveau niveau ». Après seize ans de diplomatie globalement au beau fixe entre les deux pays.
Xi Jinping félicite Scholz, tout en regrettant un peu Merkel. L’ex-chancelière était une « amie de la Chine », a rappelé la presse chinoise ces dernières semaines. Pendant seize ans, cette dernière est venue quasi chaque année ici vendre des voitures et des machines-outils, tout en rendant visite aux avocats et militants des droits de l’homme.
Angela Merkel a œuvré au rapprochement avec Pékin, en étant à la fois consciente de l’importance du marché chinois pour l’industrie allemande, et du fonctionnement du régime en raison d’une jeunesse passée en ex-Allemagne de l’Est.
Merkel va manquer aux dirigeants chinois, même si Olaf Scholz incarne probablement la meilleure continuité, du point de vue de Pékin. Le nouveau chancelier était ministre fédéral des Finances, lorsque la Chine a libéralisé son accès au secteur bancaire. Il avait des bons liens avec les officiels chinois, lorsqu’il était maire de Hambourg. Et il s’est prononcé contre toute idée de découplage avec la deuxième économie du monde.
De quoi entretenir de bonnes relations. « La Chine est prête à approfondir la confiance politique mutuelle et à élargir les échanges et la coopération dans divers domaines avec l’Allemagne », a déclaré Xi Jinping, cité par l’agence Xinhua.
Sauf qu’Olaf Scholtz ne gouverne pas seul. Dans la nouvelle coalition au pouvoir à Berlin, les écologistes et les libéraux allemands ont une position plus dure vis-à-vis de la Chine. Et le nouveau chancelier aura peut-être moins de poids qu’Angela Merkel sur la politique étrangère. (rfi.fr)