dimanche, novembre 24, 2024
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CAMEROUN. Violences intercommunautaires meurtrières dans l’Extrême-Nord

Des heurts entre pêcheurs et éleveurs ont éclaté dimanche 5 décembre à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Kousséri, suite à un conflit pour l’accès à un point d’eau. Les violences se sont ensuite propagées pour atteindre la ville de Kousséri, limitrophe de la capitale tchadienne. Elles ont provoqué la fuite de milliers de personnes qui ont traversé le fleuve pour se réfugier à Ndjamena. Au moins 22 personnes ont été tuées.

Après plusieurs jours de violences, le calme est revenu dans la ville de Kousséri. Il n’y a pas eu d’affrontement ce vendredi 10 décembre.

Chaque communauté est restée dans son quartier, affirme un leader communautaire, qui ne souhaite pas être identifié. Mais la situation reste très tendue, ajoute-t-il : « Les gens ont peur. Beaucoup ne veulent même pas sortir de chez eux. Il n’y a que de rares boutiques ouvertes. En ville, il n’y a qu’un seul bar d’ouvert. »

Lui-même est allé mettre sa famille à l’abri au Tchad voisin, avant de rentrer à Kousséri.

« Il n’y a rien à manger ici »

Depuis ce jeudi 9 décembre, des gendarmes et des militaires ont été envoyés en renfort et déployés en ville pour rassurer la population, explique cet habitant qui lui aussi préfère garder l’anonymat : « La majorité des femmes sont de l’autre côté, au Tchad. Il n’y a que des hommes ici. C’est difficile de vivre ici parce que les marchés ont été brûlés, les magasins, les boutiques aussi. Il n’y a rien à manger. »

Tous deux déplorent ces violences et espèrent que les autorités vont trouver une solution à ces affrontements communautaires récurrents qui ont déjà fait une douzaine de morts il y a quatre mois. (rfi.fr)

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