vendredi, avril 19, 2024
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En Chine, une intelligence artificielle judiciaire pour remplacer le procureur

Des chercheurs ont développé un programme capable de déposer plainte automatiquement contre des citoyens. Sa fiabilité est estimée à 97%.

Une machine pourra-t-elle bientôt envoyer des gens en prison? C’est en tout cas la direction que pourrait prendre le district de Pudong, en Chine, situé à Shanghai. Comme le rapporte le quotidien hongkongais South China Morning Post (SCMP), les autorités judiciaires locales testent une intelligence artificielle capable d’analyser un procès-verbal afin de décider de porter plainte contre un individu.

Selon les chercheurs à l’origine du programme, qui fonctionne sur n’importe quel ordinateur, l’intelligence artificielle peut étudier le texte du procès-verbal pour décider de la nécessité d’une plainte à partir d’un millier de caractéristiques différentes. Le système a été entraîné sur 17.000 dossiers, entre 2015 et 2020.

Efficacité “de 97%”

Sur les huits crimes et délits les plus répandus du district, parmi lesquels la fraude à la carte bancaire, la conduite dangereuse, le vol ou encore les agressions physiques, la fiabilité du système est estimée à 97%.“Le système peut remplacer un procureur dans la prise de décision dans une certaine mesure” explique le professeur Shi Yong, chargé du projet à l’Académie chinoise des sciences.

Selon lui, le but est de décharger les procureurs des tâches les plus élémentaires pour qu’ils puissent concentrer leur travail sur les cas les plus complexes.

Une approche similaire est également envisagée en Estonie, où des tests ont été effectués pour qu’une intelligence artificielle puisse remplacer un juge dans le cadre de délits mineurs.

Le développement de l’intelligence artificielle dans des domaines aussi sensibles que la justice ou la santé n’est pas sans susciter des inquiétudes au sujet des erreurs potentielles de ces programmes ou de leurs nombreux biais.

En 2019, San Francisco (Californie) devenait la première ville américaine à bannir l’utilisation de la reconnaissance faciale par la police en raison des dérives liées à ces systèmes automatisés. (BfmTv)

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