Les conclusions des Assises nationales de la refondation doivent être présentées jeudi 30 décembre, au terme de près d’un mois de concertations dans tout le pays. Toutes les catégories socio-professionnelles ont été invitées à participer. Selon les autorités, plus de 70 000 personnes ont été consultées ces dernières semaines. Plusieurs dizaines de partis politiques, y compris des partis de poids, ont refusé d’y prendre part, tout comme les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015.
C’est l’annonce la plus attendue de ce jeudi matin 30 décembre : le chronogramme électoral malien. En clair : les dates des futures élections, présidentielle et législatives, qui mettront un terme à la période de transition ouverte avec le coup d’État militaire d’août 2020. Initialement prévues en février prochain, elles auront lieu plus tard. Dans six mois ? Dans deux ans ? Dans trois ans ? Les citoyens maliens et les États alliés de la Cédéao ou de l’Union européenne seront fixés dans quelques heures.
Doivent également être présentées les principales réformes institutionnelles à venir : décentralisation, lutte contre la corruption, gestion des élections, justice, fonctionnement des partis politiques… Des centaines de propositions ont été formulées par des dizaines de milliers de participants sur des thématiques très diverses.
Conclusions « exécutoires »
Les recommandations faites au début du mois dans les communes sont remontées dans les débats organisés au niveau des cercles, puis dans les régions, avant d’arriver à Bamako pour la phase nationale de synthèse qui s’achève ce jeudi 30 décembre.
En bout de course, c’est à un « panel de hautes personnalités » qu’il est revenu de produire le rapport final. Un panel composé de 19 membres nommés par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, et composé d’anciens ministres, d’un général à la retraite, de hauts-fonctionnaires mais aussi d’avocats et d’historiens. Les conclusions présentées jeudi seront « exécutoires » : les autorités s’engagent à les appliquer telles quelles. Un mécanisme de suivi-évaluation est également prévu. (rfi.fr)