La situation sécuritaire dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, dans la province du Sud-Kivu est préoccupante. Après des jours de combat, l’armée dit avoir récupéré des mains d’une coalition des milices la cité de Kamombo. Mais ces hommes armés occupent encore d’autres localités aux alentours.
L’attaque particulièrement sanglante du dimanche 26 décembre a visé des positions de l’armée à Kamombo, Chakira et Nyamara. À Kamombo, entre 16 et 25 personnes ont été tuées.
Parmi elles, il y a un colonel de l’armée. Cet officier dirigeait un bataillon des FARDC dans la zone. Son corps a été mutilé et décapité. L’armée pointe du doigt la coalition des milices Twigwaneho, Ngumino et Android. Les miliciens Twigwaneho se présentent comme un groupe d’autodéfense et disent se battre pour protéger la communauté banyamulenge et accusent les FARDC de partialité.
Selon l’armée, il ne s’agit plus d’un conflit intercommunautaire. « Ce sont des rebelles. Ils s’attaquent aux institutions de la République. Nous allons les mettre hors d’état de nuire. Nous allons les combattre », a dit à RFI le porte-parole de l’Armée dans la région.
Offensive de l’armée en préparation
Selon les autorités politiques et militaires du Sud-Kivu, ces milices auraient bénéficié d’un soutien de groupes installés dans les pays voisins. Les FARDC affirment que les renseignements qu’ils ont reçus et la puissance de feu de ces hommes armés en sont une preuve.
L’armée prépare une offensive pour les déloger « de deux autres cités voisines » à savoir Chakira et Nyamara. Entre-temps, les habitants de Kamombo ont fui la zone et se trouve dans des villages avoisinants. (rfi.fr)