Le Mali et la Côte d’Ivoire entretiennent d’importantes relations commerciales. Comme les ports de Dakar ou de Tema, le port d’Abidjan sert aussi de point d’entrée maritime au Mali. Les sanctions décrétées par la Cédéao contre la junte malienne auront donc aussi des conséquences en Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire exporte notamment vers le Mali des huiles animales et végétales, dans ce secteur toutes ne sont pas concernées par l’embargo. C’est aussi le cas des produits pétroliers. En revanche, la Côte d’Ivoire exporte des véhicules neuf ou d’occasion en provenance d’Europe ou d’Asie et transitant par le port d’Abidjan. Tout comme de très nombreux produits manufacturés. Des marchandises qui ne pourront plus entrer au Mali. De son côté, le Mali fournit à la Côte d’Ivoire et aux autres pays de la région du bétail à viande.
Après ces sanctions, il faut s’attendre à un regain des trafics, estime l’économiste Bérenger N’Cho : « Il peut avoir au niveau macroéconomique un effet de détournement de commerce au profit des autres pays qui ne sont pas de la Cédéao, notamment les pays comme l’Algérie et la Mauritanie, par exemple. Je pense que ça va augmenter un peu la contrebande. Les voies officielles seront détournées au profit du commerce clandestin. »…(RFI)