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CAN 2022. Un passé polémique pour l’arbitre du surréaliste TUNISIE-MALI

Tunisie-Mali le 12/01/2022© PA Images / Icon Sport Tunisie-Mali le 12/01/2022

Difficile de comprendre ce qui lui est passé par la tête. Ce mercredi, Janny Sikazwe a été l’acteur principal du scénario rocambolesque entre la Tunisie et le Mali (0-1) lors de la Coupe d’Afrique des nations. A deux reprises, il a sifflé bien trop vite la fin du match. D’abord à la 85e minute de jeu. Après avoir pris le temps de regarder sa montre, l’arbitre de cette rencontre s’est dirigé vers le bord du terrain pour renvoyer les vingt-deux acteurs au vestiaire. Avant de revenir sur sa décision et de relancer la partie après quelques secondes d’incompréhension générale. Puis à la 90e, alors qu’il restait une dizaine de secondes à jouer dans le temps réglementaire, Janny Sikazwe a décidé d’arrêter le match pour de bon.

Ce qui a évidemment provoqué la colère des Tunisiens. Mais après une demi-heure de flottement, les officiels ont décidé de faire reprendre la rencontre, pour trois minutes de temps additionnel. Avec le quatrième arbitre au sifflet plutôt que Janny Sikazwe, qui n’est pas revenu sur le terrain. Les Maliens ont alors fait leur retour, contrairement aux Tunisiens. En raison de l’absence d’une des deux équipes, le nouvel arbitre a donc scellé la fin du match… pour la troisième et dernière fois. Janny Sikazwe, lui, ne s’est pas encore exprimé sur cet épisode surréaliste. Âgé de 42 ans, il est considéré comme un arbitre expérimenté. Retenu pour sa sixième CAN, il a également participé à la Coupe du monde 2018 en Russie, où il avait arbitré Belgique-Panama et Japon-Pologne lors de la phase de groupes. Il a aussi officié fin 2021 lors de la Coupe arabe.

Une grosse polémique en 2018

Mais il a surtout fait parler de lui en 2018. Comme le rapporte le Daily Mail, il avait été accusé de corruption par le club angolais de Primeiro de Agosto après un match de Ligue des champions africaine contre l’Espérance de Tunis. Battus lors de la demi-finale (1-0), les Tunisiens avaient décroché leur billet pour la finale en s’imposant lors du match retour (4-2). Un match au cours duquel un but avait été refusé au club angolais. « Le Real et le Barça n’auraient pas réussi à se qualifier aujourd’hui. C’est honteux. Je n’ai jamais vu un match pareil durant ma carrière. C’était une guerre pas un match de football », avait dénoncé l’entraîneur de Primeiro de Agosto, Zoran Manojlovic, dans des propos rapportés par RFI. Le Daily Mail et Goal précisent que Janny Sikazwe avait été provisoirement suspendu par la Confédération africaine de football (CAF) après cette polémique. Il avait finalement été blanchi par l’instance en janvier 2019.

Ce mercredi, au Cameroun, Sikazwe a d’abord été au centre d’un match peu emballant, sifflant deux penalties pour des mains. Le Malien Ibrahima Koné a transformé le sien, alors que Wahbi Khazri a buté sur le portier adverse. Après la rencontre, la Tunisie a annoncé sa volonté de ne pas en rester-là, confirmant le dépôt d’une réserve. « Il nous prive de sept ou huit minutes de temps additionnel, et on jouait à onze contre dix (depuis l’exclusion d’El Bilal Touré à la 87e). Cela fait presque 30 ans que je suis dans le football, je n’ai jamais vu une situation pareille… », a pesté au sujet de l’arbitrage le sélectionneur tunisien Mondher Kebaier. (RmcSport)

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