Sept manifestants ont été tués au Soudan lundi, l’une des journées les plus sanglantes de la répression de la mobilisation contre le pouvoir militaire qui ne faiblit pas depuis le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane fin octobre.
Bravant un quadrillage sécuritaire serré et des troupes équipées d’armes lourdes, des milliers de Soudanais ont de nouveau scandé « Les militaires à la caserne » et « Le pouvoir au civil » en tentant d’approcher du palais présidentiel à Khartoum, ou ailleurs dans le pays.
Dans la capitale, les partisans d’un pouvoir civil dans un pays sorti il y a moins de trois ans de trente années de dictature militaro-islamiste ont essuyé des tirs « à balles réelles », mais aussi une pluie de grenades lacrymogènes et assourdissantes et des tirs des canons à eau, rapportent des médecins.
Sept manifestants ont été fauchés par des tirs à balles réelles, précisent-ils.
En tout, depuis le putsch du 25 octobre, 71 manifestants ont été tués. La police de son côté assure qu’un de ses généraux a été poignardé à mort jeudi par des manifestants qui, prévient-elle, seront jugés selon les lois d’exception de l’état d’urgence décrété le jour du coup d’État….(La Presse)