Une importante délégation malienne est à Nouakchott, en Mauritanie. Elle se compose notamment des ministres des Affaires étrangères, de l’Administration territoriale, des Transports, de l’Économie et du Commerce. Le Mali, à qui la Cédéao a imposé des sanctions économiques et diplomatiques il y a une dizaine de jours, cherche des alternatives en dehors de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest.
La Mauritanie, pays frontalier du Mali, ne fait pas partie de la Cédéao. À Nouakchott, la délégation malienne doit être reçue par le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani. Le Mali chercherait notamment des moyens de contourner l’embargo qui frappe le pays depuis l’adoption des sanctions par la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest et à faire transiter une partie de son fret par la Mauritanie.
Les frontières ouvertes de la Guinée
Avant Nouakchott, ce lundi, cette délégation malienne s’est d’abord rendue en Guinée, à Conakry, où elle a été reçue par les autorités guinéennes. Pour rappel, la Guinée, suspendue des organes de la Cédéao suite au coup d’État de septembre dernier, a indiqué que ses frontières étaient toujours ouvertes à tous les pays frères. Dans un communiqué lu à la télévision nationale, Conakry avait expliqué ne pas avoir été associée aux sanctions prises contre le Mali.
À l’issue de ses entretiens, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a déclaré être porteur d’un message du colonel Assimi GoÏta, au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. Abdoulaye Diop a également salué la « solidarité qui a été réitérée à l’endroit du Mali ».
En Algérie aussi
La délégation malienne devrait aussi se rendre en Algérie, pays frontalier et non membre de la Cédéao. Le président algérien a, dans un communiqué, fait savoir qu’il estimait raisonnable une période de transition de 12 à 16 mois. Abdelmadjid Tebboune déclarait aussi être disponible pour aider à la mise en place d’un plan de sortie de crise. (rfi.fr)