La justice tunisienne a ouvert mercredi une enquête, de même que l’Instance pour la prévention de la torture (INPT), après le décès d’un quinquagénaire, retrouvé évanoui lors d’une manifestation réprimée violemment par la police le 14 janvier, a appris l’AFP de sources concordantes.
Le tribunal de Tunis a lancé une enquête officielle concernant « le décès à l’hôpital Habib Thameur » mercredi, d’un homme que des militants du groupe « Citoyens contre le coup d’Etat » ont identifié comme Ridha Bouzayane, 57 ans, « décédé à la suite de blessures graves à cause de la violence de la police lors de la manifestation » du 14 janvier.
Ces opposants au président Kais Saied ont qualifié la victime de « martyr », tout comme des militants du parti d’inspiration islamiste Ennahdha qui participaient également aux protestations contre le coup de force du 25 juillet de M. Saied par lequel le président, dont Ennahdha est la bête noire, s’est arrogé les pleins pouvoirs. L’INPT s’est « auto-saisie » du dossier et a ouvert sa propre « enquête pour mort suspecte », a indiqué à l’AFP Lotfi Ezzedine, un responsable de cette autorité publique indépendante.
Selon un communiqué du tribunal de Tunis, « une ambulance de la protection civile a ramené le 14 janvier une personne retrouvée évanouie près du Palais des congrès » qui borde l’avenue Mohamed V où étaient concentrés la majorité des manifestants….(Africa Radio)