Dans un contexte de crise au Mali, désinformation et fake news envahissent les réseaux sociaux. Depuis le 9 janvier, date des sanctions imposées à Bamako par la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de I’Ouest), des propos haineux et des vidéos calomnieuses prolifèrent sur le net. Dans le collimateur, la Cédéao et la France, accusée d’être derrière ces sanctions. L’Association des professionnels de la presse en ligne appelle à la vigilance.
Les journalistes professionnels sont également la cible de ce matraquage et victimes d’attaques personnelles, alors qu’ils ne font que leur travail.
Face à cette campagne de désinformation, l’Association des professionnels de la presse en ligne (APPEL-Mali) appelle à la vigilance. « Il y a des sites fantômes qui ne sont pas connus, qui publient des fausses informations, pointe Modiba Fofana, président d’Appel-Mali, joint par Christina Okello de la rédaction Afrique. On a remarqué que certains journalistes se sont laissés piéger en reprenant ces fausses informations. Par exemple, il y a eu une note circulaire sur l’armée malienne, qui parlait de réductions des primes des différentes unités de l’armée. Vraiment, c’est une fausse nouvelle.
(Autre) chose… Il y avait une vidéo selon laquelle les militaires maliens ont arrêté des Français. On a vérifié et on s’est rendu compte que c’est une fausse information ! C’est juste pour alimenter encore le sentiment anti-Français.
Nous avons mis en place un centre de vérification, de fact-checking… nous sommes à peu près une soixantaine, j’ai demandé à tous les éditeurs en ligne et directeurs de publication : si vous doutez d’une information, adressez-vous au centre de l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne.
Et on doit également contribuer à l’apaisement. Personne n’a intérêt aujourd’hui que la situation reste tendue entre le Mali et la communauté internationale ». (rfi.fr)