Ce dimanche 30 janvier est la troisième Journée mondiale des maladies tropicales négligées. L’OMS a lancé un nouveau plan l’an dernier pour lutter contre cette vingtaine de pathologies tropicales liées à la pauvreté qui touchent encore un milliard d’êtres humains, dont la dengue, la cécité des rivières ou la lèpre. Car les objectifs de 2020 n’ont pas encore été atteints, même si des progrès substantiels ont été réalisés. La maladie du ver de Guinée, par exemple est en passe d’être éradiquée de la planète. Ce dont se félicite le Centre Carter, pionnier dans la lutte contre ce fléau.
Seuls 14 malades du ver dit de Guinée ont été recensés en 2021 au Tchad, au Soudan du Sud, au Mali et en Éthiopie par le Centre Carter. Moitié moins qu’en 2020. Quand on sait que ce parasite aquatique contaminait 3,5 millions de personnes au milieu des années 1980 dans 21 pays, on mesure le chemin parcouru.
La dracunculose, contractée en buvant de l’eau souillée par de minuscules crustacés eux-mêmes nourris de larves de ver de Guinée, provoque des douleurs dans les membres, d’où il faut extraire un ver long d’un mètre à l’âge adulte. Les humains et les animaux malades contaminent à leur tour les sources d’eau en se baignant. Il n’y a aucun vaccin ni traitement.
Des populations sensibilisées
Mais les communautés et les familles ont appris à signaler les infections, à filtrer l’eau potable. À éloigner des sources d’eau les humains et les animaux malades. À détruire ou enterrer les cadavres de poissons qui contaminaient les chiens et les chats.
Une sensibilisation qui a porté ses fruits. En 2021, la RDC et le Soudan demanderont leur certification de pays exempts, après 199 autres États, dont le Cameroun dès 2007. (rfi.fr)