HAÏTI. Des élections rejetées par le Premier ministre

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« Pour une transition de rupture en Haïti », titre Alter Presse, une partie de l’opposition – les représentants des organisations de l’accord dit « de Montana » –, s’est choisi dimanche un président et un Premier ministre : Fritz Alphonse a été élu président provisoire au premier tour avec 25 voix contre cinq, et Steven Inverson Benoît Premier ministre au deuxième tour avec 26 voix contre 14. Haïti Presse Network remarque qu’ « après l’annonce des résultats, le président de l’accord de Montana n’a pas dit quand il comptait entrer en fonction ni s’il envisageait de s’installer au palais national ».

En tout cas, c’est maintenant au tour des signataires du PEN, le Protocole d’entente nationale, de désigner un deuxième membre, a expliqué un des responsables du bureau de suivi de l’accord de Montana (repris par Le Nouvelliste) ; par ailleurs, « nous allons écrire à Ariel Henry pour lui demander de désigner un membre émanant des signataires de son accord ; d’autres organisations de la société civile vont désigner les deux autres membres pour former le collège présidentiel de cinq membres ». Mais Rezo Nodwès précise que Ariel Henry a déjà « rejeté le vote de dimanche qui, a-t-il souligné, n’a aucun fondement dans la Constitution et le système juridique haïtien ».

De son côté, poursuit le site d’information, Steven Benoît, dorénavant Premier ministre provisoire selon l’accord de Montana, estime que « M. Henry n’a aucune autorité constitutionnelle pour monter un Conseil électoral et convoquer le peuple en ces comices ».

Au Canada, manifestants et riverains furieux

« Le bruit assourdissant des klaxons a joué avec les nerfs des résidents du centre-ville d’Ottawa tout au long du week-end », explique La Presse. Car le mouvement a été initié par des camionneurs, qui s’opposent à l’obligation vaccinale pour traverser la frontière avec les États-Unis. Ils ont été rejoints par de nombreux sympathisants qui eux protestent contre les mesures anti-Covid dans leur ensemble.

Pour la population d’Ottawa, cela passe mal : des conseillers municipaux interrogés par le journal parlent de « gens qui intimident nos voisins, bloquent nos rues, harcèlent nos autorités et nos journalistes ». Le Devoir souligne aussi « la présence de drapeaux confédérés et de croix gammées », qui ont suscité des réactions outrées de la part de politiciens – d’autres ont été moins regardants, s’étrangle l’éditorialiste du journal, parlant du chef du Parti populaire qui « n’affiche aucune honte à se pavaner dans une manifestation où s’affichent les sympathies au mouvement néonazi ». The Star souligne de son côté que « la police d’Ottawa enquête sur des menaces et des profanations de monuments ».  

« Le maire souhaite le départ des manifestants qui paralysent le centre-ville », souligne La Presse, mais les manifestants « se disent prêts à rester des semaines, voire des mois, “tant qu’il faudra” ». « Nous ne partirons pas tant que vous tous et vos enfants ne serez pas libre », lançait ce dimanche une des organisatrices, rapporte Le Devoir. Mais le National Post indique que « le Parlement va reprendre ses travaux ce lundi, malgré le convoi qui bloque son accès ». Dans The Star, l’éditorialiste reconnaît que « cette manifestation s’est nourrie du désespoir réel et de la frustration que ressentent de nombreux canadiens, alors qu’on atteint les deux ans de cette horrible pandémie ». Mais, selon elle, ce que l’on retiendra surtout, c’est « la peur que les manifestants ont répandue dans le centre-ville d’Ottawa » ou encore la manière dont « certains sont allés dans un foyer de sans-abris, prenant la nourriture à ceux qui en ont le plus besoin ». 

Manifestation dans le nord du Chili

Ce dimanche 30 janvier, entre 2 et 6 000 personnes à en croire la presse ont manifesté sur la côte de Iquique, dans la région de Tarapaca, « contre l’insécurité et la crise migratoire », explique Diario del Dia. Ils demandent « plus de sécurité et de contrôle dans la zone », souligne La Tercera, après « l’agression qui a visé deux policiers mardi dernier, menée par deux citoyens étrangers ». Cette marche, complète Emol, « s’inscrit dans les récentes violences qu’a connues la région du Norte Grande en janvier ». Le procureur de Tarapaca parle d’une augmentation de 183% des homicides en un an. Et selon Diario del Dia, les manifestants affirment que les autorités de la zone ne font rien. 

La marche avait pris pour nom « pas de violence ». C’est ce que note La Tercera, qui note aussi que des violences, il y en eu : un étranger a été blessé suite à une attaque de manifestants. Des manifestants qui ont également attaqué un camp de migrants, détruisant tentes et équipements. La police est intervenue, sans procéder à des arrestations.

Fuite de pétrole en Équateur

La fuite a été détectée vendredi en fin d’après-midi, rappelle El Comercio, dans la province de Napo, dans le Nord. Les fortes pluies dans la zone, qui ont affaibli le terrain et causé une chute de pierre, ont provoqué une rupture du tuyau, selon l’entreprise OCP, qui confirme, selon le journal, avoir commencé « la réparation et le nettoyage ». Mais des organisations écologiques, reprises par El Universo, affirment que « la fuite aurait déjà atteint le fleuve Napo ». (rfi.fr)