Un ancien dirigeant civil du Soudan, limogé lors du putsch militaire d’octobre, a été de nouveau arrêté dimanche, a indiqué un cadre de son parti à l’AFP, dans un pays où des dizaines de militants et d’hommes politiques prodémocratie ont été détenus.
« Mohammed al-Fekki, ancien membre du Conseil souverain, a été arrêté alors qu’il était en voiture avec un ami par des membres des forces de sécurité qui l’ont emmené vers une destination inconnue », a rapporté à l’AFP un cadre de son parti, l’Alliance unioniste. M. Fekki était jusqu’au coup d’Etat du 25 octobre le plus jeune membre du Conseil souverain, créé dans la foulée de la révolte de 2019 qui a mis fin à 30 ans de dictature militaro-islamiste d’Omar el-Béchir. Des militaires et des civils y siégeaient pour mener le Soudan vers ses premières élections libres.
Le jour du putsch, il avait été arrêté avec la plupart des civils du Conseil souverain alors que son président, le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, prenait de fait seul les commandes du Soudan. Relâché plusieurs jours plus tard, il est désormais derrière les barreaux, tout comme l’ancien chef de cabinet du gouvernement civil démis le 25 octobre, Khalid Omer Yousif, arrêté de nouveau mercredi en pleine réunion des procivils au siège d’un parti d’opposition.
Tous deux faisaient partie de la Commission chargée de récupérer les biens spoliés par le régime Béchir…..(Africa Radio)