La Commission européenne a présenté mardi un plan de communication par satellite de 6 milliards d’euros, afin de réduire la dépendance de l’UE à l’égard des entreprises étrangères et de protéger ses principaux services de communication et données de surveillance des ingérences extérieures.
Cette décision intervient dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant les avancées militaires spatiales chinoises et russes et une augmentation du nombre de lancements de satellites.
Des opérateurs commerciaux tels que SpaceX d’Elon Musk et son réseau Starlink, qui vise à lancer des dizaines de milliers de satellites pour fournir du Wifi spatial à travers le monde, ont également contribué à la croissance rapide de la population satellitaire et, par conséquent, des débris spatiaux.
« Notre nouvelle infrastructure de connectivité offrira un accès internet haut débit, servira d’internet de secours à notre infrastructure actuelle, renforcera notre résilience et notre cybersécurité; et fournira une connectivité à l’ensemble de l’Europe et de l’Afrique », a déclaré Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur.
La proposition de l’UE vise à construire et à exploiter un système spatial de connectivité de pointe, assurer la cybersécurité, aider à contrer les menaces électromagnétiques et améliorer la résilience des infrastructures de télécommunication de l’UE.
Le coût de 6 milliards d’euros sera financé par 2,4 milliards d’euros de contribution de l’UE de 2022 à 2027, le budget de l’UE, les pays de l’Union, l’Agence spatiale européenne et des investissements privés.
L’UE a l’intention de lancer le programme l’année prochaine. (Reuters)