Deux bronzes du Bénin ont été restitués samedi au Palais royal du Royaume du Bénin, dans l’actuel Nigeria, plus d’un siècle après avoir été saisis par des soldats britanniques.
Ces oeuvres d’art font partie d’un ensemble de plus d’un millier d’objets pris par les explorateurs et les colonisateurs occidentaux. Elles ont été fabriquées entre le milieu du 16e siècle et le milieu du 18e siècle, selon le British Museum.
Edosonmwan, a précisé lors de la cérémonie organisée pour la restitution des sculptures que certains des bronzes se trouvaient dans des pays aussi éloignés que la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis ou le Japon.
Les deux sculptures, qui représentent un coq et la tête d’un Oba – le dirigeant de l’ancien royaume du Bénin – ont été restituées au Haut-commissariat du Nigeria en octobre par l’université d’Aberdeen, en Ecosse, et le Jesus College de l’université de Cambridge.
« Ce ne sont pas seulement des oeuvres d’art, ce sont des objets qui soulignent l’importance de notre spiritualité », a déclaré Charles Edosonmwan dans une interview donnée en marge de la cérémonie.
Ces restitutions marquent une étape importante dans la lutte menée depuis des années par les pays africains pour récupérer les oeuvres qui leur ont été prises par les explorateurs et les colonisateurs occidentaux, à l’heure où de nombreuses institutions européennes repensent l’héritage culturel du colonialisme.
Environ 90% de l’héritage culturel africain se trouverait en Europe, selon les estimations des historiens de l’art français. Le musée du Quai Branly, à Paris, détient à lui seul quelque 70.000 objets issus d’Afrique. Le British Museum, à Londres, en détient des dizaines de milliers d’autres. (Reuters)