Au Burkina Faso, quatre jours après l’explosion sur le site d’orpaillage de Gomgombiro, dans la région du sud-ouest, une délégation du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, c’est-à-dire la junte, s’est rendue sur place.
C’est sur le site de Gomgombiro que la visite a débuté, quelques jours après l’explosion. Selon le gouverneur de la région, tout a volé en éclats sur un rayon d’environ 100 mètres.
Conduite par le lieutenant-colonel Daba Naon, le commandant de la brigade nationale des sapeurs-pompiers, la délégation a insisté sur la décision de maintenir la fermeture du site. Elle n’est pas allée les mains vides, un soutien financier a été remis aux responsables de l’hôpital de la ville pour la prise en charge des blessés.
Veiller à la fermeture du site
Parmi les victimes, huit corps n’ayant pas pu être identifiés ont été inhumés dans une fosse commune près du site. Au vu des explications, le lieutenant-colonel Daba Naon a instruit le gouverneur de veiller au respect de la fermeture du site.
« Vous avez plein d’exemples qui justifient que des mesures fortes soient prises pour éviter de tels drames à l’avenir. Il est bon qu’ensemble, malgré la situation actuelle dans le pays, nous puissions faire bouger les lignes pour la sécurité de nos populations », a-t-il affirmé.
Selon le gouverneur de la région du sud-ouest, c’est avec le temps que les problèmes liés à l’insécurité sur les sites d’orpaillage pourront être résorbés. Des concertations ont déjà commencé, rassure Emmanuel Zongo, car fait-il savoir, ce n’est pas le premier incident lié à l’orpaillage dans la région.
« Ça nous amène évidemment à revoir tout un ensemble de choses, y compris le transport, la manipulation de ce matériel, les explosifs, et beaucoup de liquides qui sont prohibés, mais que nous constatons souvent dans certains sites », appuie Emmanuel Zongo.
Après le site d’orpaillage, c’est au centre hospitalier régional que la délégation s’est rendue. Sur les 83 blessés reçus, une quarantaine de personnes ont déjà regagné leur famille, selon le directeur général de l’hôpital. (rfi.fr)