Au Burkina Faso, les blessés de l’explosion sur le site d’orpaillage de Gomgombiro sont toujours admis au centre hospitalier régional de Gaoua. Ce centre a reçu environ quatre-vingt blessés, avec diverses pathologies. L’hôpital a dû faire appel aux personnels des différents services vu l’urgence de la situation. Pour le directeur général, c’était la course contre la mort. Seuls quarante personnes, les cas les plus graves sont encore en hospitalisation, et il faut faire face aux ordonnances médicales, passée la prise en charge gratuite.
L’équipe du docteur Francis Somé, directeur général du centre hospitalier régional de Gaoua est toujours active au chevet des blessés de l’explosion du site d’orpaillage. Le centre hospitalier a reçu 83 blessés. Mais quelques jours après l’incident, des dizaines de personnes ont pu rejoindre leur famille. Sur l’ensemble des blessés, une quarantaine devaient être opérés, « ils l’ont tous été et il en reste trois en soins intensifs. Personne n’a été évacué, tout le monde a été pris en charge ici.»
Fractures ouvertes, blessures au thorax et à l’abdomen, les derniers blessés attendent d’entrer au bloc opératoire selon le docteur Florent Bananzaro, chef du service chirurgie. « L’explosion a entraîne des lésions au niveau du thorax, du ventre et des membres avec des fractures ouvertes. Les cas qui nécessitaient une prise en charge rapide au bloc, ont été pris en charge dès leur arrivée, dès le premier jours. »
Couché dans un couloir, sur une natte avec un pansement sur l’œil gauche, des blessures sur tout le corps, Amidou Sawadogo attend la suite des soins, selon son frère. Après une prise en charge gratuite des premiers soins, les familles ne savent plus comment faire face aux ordonnances médicales. « Il se porte beaucoup aujourd’hui. Mais dans quelques jours il doit subir plusieurs interventions pour extraire les morceaux de métaux qu’il a reçu dans tout le corps. Nous n’avons plus rien. Toute aide sera la bienvenue »
L’hôpital a reçu une enveloppe financière de la présidence du Faso pour aider à la prise en charge de ces orpailleurs, qui ont pratiquement tout perdu dans l’explosion. (rfi.fr)