En RDC, la session parlementaire du mois de mars a été ouverte ce mardi 15 mars. Session marquée par les débats sur les élections prévues en 2023. Elle intervient dans un contexte de méfiance entre Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et l’UDPS de Félix Tshisekedi. Les deux partis sont pourtant tous deux membres de la coalition Union sacrée qui contrôle le Parlement. A moins de deux ans des élections, l’alliance entre les deux hommes se fragilise davantage.
L’un des points de divergence entre Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi a d’abord été une définition claire des objectifs de la plateforme « Union sacrée ». L’autre point de discorde concerne la composition de l’actuel bureau de la Commission électorale.
Les pro-Katumbi accusent le parti présidentiel d’avoir débauché quelques-uns de leurs cadres. Certains ministres proposés par Ensemble pour la République de Moïse Katumbi dans l’actuel gouvernement disent même ouvertement qu’ils soutiendront Félix Tshisekedi aux élections de 2023.
Les divergences sont de plus en plus profondes et les réunions de plus en plus rares. Tant et si bien que les membres d’Ensemble pour la République n’ont pas été consultés sur les principales options à lever concernant la future loi électorale dont l’examen et l’adoption sont prévus durant cette session. Les pro-Katumbi redoutent une loi taillée sur mesure au profit de l’UDPS de Félix Tshisekedi.
A la question de savoir si Katumbi sera candidat, ses proches ne se mouillent pas, mais disent que l’ « Union sacrée ne veut pas dire candidat unique ». Entre-temps, l’ex-gouverneur intensifie les travaux d’’implantation de son parti dans le pays. (rfi.fr)