La rencontre a débuté mercredi 16 mars, elle a pris fin jeudi 17 mars à Gao, dans le nord. Le ministre malien de la Réconciliation nationale et les leaders des groupes armés devaient finaliser l’accord de principe signé à Rome afin de reprendre ensemble la mise en œuvre de l’accord de paix. Mais la rencontre s’est achevée sur un constat d’échec.
Le ministre malien de la Réconciliation nationale, le colonel Ismaël Wagué, voulait intégrer le CSP et en prendre la présidence. Le CSP, Cadre stratégique permanent, constitué de l’ensemble des groupes armés signataires de l’accord de paix – les ex-rebelles indépendantistes de la CMA comme les groupes pro-État malien de la Plateforme – serait ainsi devenu le CSPR, Cadre stratégique permanent pour la réconciliation.
Mais si ces groupes armés sont favorables à un accompagnement du gouvernement, ils n’ont pas accepté que le ministre malien veuille prendre immédiatement la présidence tournante du Cadre. Après Bilal Ag Acherif, secrétaire général du MNLA, c’est donc Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du Gatia, qui est officiellement devenu président du Cadre pour six mois. C’est ce qu’ont indiqué les responsables des groupes armés joints par RFI.
Un dialogue qui continue
De son côté, le ministère malien de la Réconciliation nationale, reconnaissant l’absence d’accord, explique laisser « plus de temps aux acteurs pour parvenir à un consensus sur cette question ». Des deux côtés, on assure que le dialogue n’est pas rompu, une manière de constater l’échec de cette rencontre en faisant montre d’optimisme.
Le Comité de suivi de l’accord de paix ne s’est plus réuni depuis octobre 2021, et les déclarations hostiles se sont multipliées, de part et d’autres, ces dernières semaines.
Une prochaine rencontre doit avoir lieu entre le ministre Wagué et les groupes armés, dont la date n’a pas encore été fixée. (rfi.fr)