Jacob Oulanyah, le chef du parlement ougandais est décédé dimanche dernier aux Etats-Unis dans des circonstances mystérieuses. Ce vendredi 25 mars, sauf surprise de dernière minute, ce sera Annett Among, l’actuelle cheffe du parlement adjoint qui devrait lui succèder. Une nomination qui ne clôt pas pour autant les questions autour de la mort de Jacob Oulanyah.
Décédé moins d’un an après avoir accédé à la législature suprême, Jacob Oulanyah, rejoint la liste d’autres personnalités de la communauté acholi, peuple du nord de l’Ouganda, à mourir en fonction.
La cause de son décès reste inconnue. C’est le président Yoweri Museveni qui l’a annoncée dimanche dans un tweet, faisant part de sa « tristesse ».
Les partisans de Jacob Oulanyah dénoncent un acte criminel. D’autant plus que le père du défunt, estime que son fils a été empoisonné, sans pour autant préciser par qui.
Ascension fulgurante
Mardi, plusieurs députés de la sous-région d’Acholi, région natale d’Oulanyah, ont annoncé qu’ils s’opposeraient à tout projet de funérailles nationales tant que les doutes sur la mort de l’ancien chef du parlement ne seront pas levés.
Économiste agricole de formation, Jacob Oulanyah est entré en politique en 2001 et a connu une ascension fulgurante devenant chef du parlement adjoint à deux reprises, avant de battre son ancienne patronne, Rebecca Kadaga, l’an dernier.
Sa réussite était-elle mal vue ? C’est ce que pense le député Okin Ojara. Lui n’ira pas voter vendredi et critique la décision de trouver un successeur à Oulanyah aussi rapidement alors que les gens sont encore en deuil. (rfi.fr)