En France, les électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 10 avril pour choisir un nouveau président ou présidente. Les douze candidats au premier tour de cette présidentielle française achèvent la campagne ce vendredi.
Pour l’heure c’est un duel serré entre le chef de l’Etat sortant Emmanuel Macron et sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen qui semble se profiler.
Dans l’hypothèse d’une réédition de ce duel, un sondage donnait jeudi soir (07.04) le président sortant vainqueur au second tour avec 52% contre 48%, une avance comprise toutefois dans la marge d’erreur.
Le candidat de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, donné selon les enquêtes en troisième position derrière Marine Le Pen, s’efforce de son côté de rallier les électeurs de gauche en les incitant à voter « utile » afin de le hisser au second tour.
Certains candidats ont déjà annoncé la position qu’ils adopterons dimanche soir: le communiste Fabien Roussel fera barrage à Marine Le Pen et Valérie Pécresse, candidate de la droite traditionnelle, ne donnera pas de consigne mais dira pour qui elle votera au second tour.
Malgré tout, l’abstention qui tend à progresser régulièrement en France, devrait rester très élevée.
Alors que l’on assiste à une montée de l’extrême droite en Europe, ce scrutin est suivi de près, notamment en Allemagne qui connait aussi l’installation d’un parti d’extrême droite dans son paysage politique. La politique de la France vis-à-vis de l’Afrique intéresse aussi Berlin alors que l’armée française se retire du Mali et que le président sortant Emmanuel Macron revendique une rupture avec les vieilles méthodes de la Françafrique.
Pour Stefan Seidendorf, politologue et directeur adjoint de l’Institut franco-allemand de Ludwigsburg, la Françafrique est considérée avec un certain scepticisme en Allemagne mais Berlin accepte, au niveau européen, une « expertise » française sur le continent. (Autre média)