Au Burkina Faso, l’audit de l’administration publique, annoncée par le président Paul Henri Damiba, a débuté. 140 structures sont concernées par cette première vague. Le contrôle concerne, entre autres, la gouvernance, les marchés publics, l’utilisation du carburant et de lubrifiants, les frais de mission à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, les frais de voyage….
Pour cette première vague, 120 auditeurs sont mobilisés. L’audit concerne la présidence du Faso, la primature, l’Assemblée nationale et six ministères dont ceux des Infrastructures, des Mines et carrières, des Finances, de la Défense et la Sécurité.
« Nous avons donc achevé les travaux de préparation pour ce qui concerne la Défense et la Sécurité. Nous nous apprêtons, avec les équipes, à envisager le travail sur le terrain. Cela concerne des domaines que nous avons identifiés comme la question des marchés publics, la question des missions, du carburant, des lubrifiants. Ce sont des matières qui reviennent. À côté, au niveau de l’armée, nous avons d’autres domaines auditables que nous avons également identifiés », indique Philippe Neri Kouthon Nion, contrôleur général.
Selon Philippe Neri, cet audit n’est pas une chasse aux sorcières, mais un processus de contrôle pour identifier, les dysfonctionnements et suggérer les bonnes pratiques en terme de gestion. Toutefois, en cas de constat d’une irrégularité majeure constitutive d’infractions pénales, le dossier sera transmis au procureur.
« Nous relevons le fait infractionnel, nous documentons et nous produisons des rapports d’enquête préliminaires pour le procureur qui, au vu de la réglementation, est donc obligé de donner suite », ajoute le contrôleur général.
À côté de l’audit de l’administration publique, l’autorité supérieure de contrôle a entamé un processus de recherche sur des biens mobiliers et immobiliers, présumés mal acquis, au Burkina Faso et à l’étranger. Plusieurs personnes auraient déjà reçu des convocations dans ce sens. (rfi.fr)