C’est ce qui ressort d’une réunion portant sur la crise alimentaire et nutritionnelle, organisée par trois institutions internationales mercredi 6 avril 2022.
Le 6 avril, une réunion a été organisée par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, l’Union européenne et le Réseau mondial contre les crises alimentaires, codirigé par la FAO.
« Crises alimentaires et nutritionnelles dans les régions du Sahel et du lac Tchad: il est temps d’agir maintenant et de mieux se mobiliser pour l’avenir dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest», c’est le thème de ladite rencontre.
Cette réunion a rassemblé des décideurs politiques et des acteurs non étatiques du Sahel, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale et leurs partenaires internationaux. Elle avait pour but de mobiliser un surcroît d’assistance humanitaire, alimentaire, nutritionnelle et de sauvegarde des moyens de subsistance pour les populations les plus touchées et de renouveler un engagement politique de long terme en faveur de politiques structurelles traitant les causes sous-jacentes des crises alimentaires et nutritionnelles.
Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le total des contributions annoncées s’élève à 1,79 milliards d’euros, en regard d’appel humanitaire de 3,8 milliards d’euros pour l’ensemble régional comprenant le Sahel et l’Afrique de l’Ouest. À cette somme, s’ajoute une contribution de 67 millions d’euros d’assistance humanitaire annoncée par l’Union européenne. Cet apport porte à ce jour le total des contributions destinées aux pays touchés dans les régions du Sahel et du lac Tchad à 240 millions d’euros en 2022.
L’Union européenne a aussi mis de côté la somme de 654 millions d’euros pour la période 2021-2024, consacrée à l’apport d’une assistance de long terme au développement dans les sept pays les plus touchés par la crise alimentaire structurelle.
Pour la troisième année consécutive, les pays du Sahel et d’Afrique de l’Ouest sont confrontés à une crise alimentaire et nutritionnelle d’ampleur exceptionnelle. Le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire a presque quadruplé de 2019 à 2022, passant de 10,8 millions à 40,7 millions au cours de cette période, et des millions d’autres risquent de basculer dans une situation de crise, voire pire.
La FAO indique que, sept pays en particulier, savoir : le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Nigéria sont les plus gravement touchés par cette crise. Pour la première fois, l’insécurité alimentaire aiguë dans cette région s’étend au-delà de la région du Liptako-Gourma et du lac Tchad pour atteindre des pays comme le Bénin et la Sierra Leone.
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