Entre Macron et Le Pen, les militants de La France insoumise choisissent en premier lieu le vote blanc ou nul (37%) pour le second tour de la présidentielle. Vient ensuite le vote en faveur d’Emmanuel Macron (33%) et enfin l’abstention. C’est le résultat d’une consultation en ligne de la base militante de Jean-Luc Mélenchon qui a appelé à ne pas donner une voix à Marine Le Pen. L’Insoumis a déjà les yeux rivés sur les élections législatives de juin, tandis que les forces de gauche tentent de réaliser ce qu’ils n’ont pas réussi à faire avant la présidentielle : s’unir.
Celui qui est position de force, c’est Jean-Luc Mélenchon avec 22% des voix au premier tour alors que les autres candidats n’ont pas dépassé les 5%. C’est donc lui qui a les clés en main pour trouver un accord.
Sa proposition : que le regroupement des forces se fasse sur le fond, autour de son programme « L’avenir en commun ». C’est-à-dire tout le monde derrière – et lui devant –, avec une exigence : que les écologistes et les communistes « rendent des comptes » sur les attaques récentes qu’ils ont formulées contre lui.
Une union compliquée avec les socialistes
Le chef des écologistes, Julien Bayou, n’est pas vraiment prêt à présenter des excuses, sauf si elles sont réciproques, mais pour le reste, il l’a précisé ce dimanche, tout est ouvert, au moins pour trouver un pacte de non-concurrence entre les candidats de gauche.
Discutons de tout, soyons fous », renchérit de son côté le candidat communiste Fabien Roussel.
Quant aux socialistes, qui n’ont pas été tendres avec Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne, mais humiliés lors du premier tour, ils tendent la main au chef des Insoumis. Jean-Luc Mélenchon, lui, n’a pas du tout l’intention de la saisir et ce « refus est définitif », a précisé l’une de ses proches ce dimanche. C’est bien Jean-Luc Mélenchon qui dicte, désormais, les règles du jeu.