La Grande-Bretagne et le Rwanda tentent à nouveau de justifier leur accord migratoire très polémique. Ce lundi, Priti Patel, ministre britannique de l’Intérieur, et Vincent Biruta, le chef de la diplomatie rwandaise, ont signé une tribune commune dans les colonnes du Times pour défePage d’accueil ndre à nouveau leur projet
Priti Patel et Vincent Biruta l’affirment dans les colonnes du quotidien britannique. Ce partenariat « inédit » va faire date et pourrait servir de modèle dans d’autres pays. Prévoyant d’envoyer au Rwanda les migrants illégaux arrivant en Grande-Bretagne le temps que leur demande d’asile soit étudiée, le projet a suscité un tollé.
Dans cette tribune, les deux ministres estiment que le trafic de migrants « ne peut plus durer », que les criminels « exploitent le système », poussent des milliers de personnes « à entreprendre des voyages dangereux », avec « des conséquences dévastatrices pour un grand nombre d’hommes, femmes et enfants ».
« Une étape audacieuse, innovante »
Priti Patel et Vincent Biruta pensent ainsi que l’accord signé jeudi fournira des « moyens légaux, sécurisés, organisés et contrôlés pour améliorer la vie des gens ». Pour cela, il combattra « à la racine » le problème migratoire en « perturbant le modèle économique des gangs du crime organisé, et en dissuadant les migrants de mettre leur vie en danger ».
Quant au Rwanda, critiqué pour ses atteintes aux droits de l’Homme, la tribune vante au contraire son humanisme, sa « forte tradition » d’accueil pour les plus vulnérables, son classement parmi les pays les plus sûrs dans le monde.
Le texte ne donne pas plus de précision sur les critères de sélection des migrants qui seront envoyés au Rwanda, ou sur d’éventuels quotas. Mais la tribune estime déjà que ce partenariat constitue « une étape audacieuse, innovante » qui pourrait inspirer les autres. Quant à ceux qui critiquent le projet, « ils échouent à offrir leurs propres solutions », estiment Priti Patel et Vincent Biruta. (rfi.fr)