samedi, novembre 16, 2024
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Un logiciel espion israélien aurait été utilisé « intensivement » contre des séparatistes en Espagne

Au moins 65 personnes ont été ciblées par un « logiciel espion mercenaire »

Les téléphones de dizaines de partisans de l’indépendance en Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne, y compris le chef de la région et d’autres élus, ont été espionné avec le logiciel Pegasus de la société israélienne NSO Group, a déclaré lundi un groupe de défense des droits en matière de cybersécurité.

Citizen Lab a indiqué qu’une enquête à grande échelle menée en collaboration avec des groupes de la société civile catalane a révélé qu’au moins 65 personnes ont été ciblées ou leurs appareils infectés par ce qu’il appelle un « logiciel espion mercenaire ».

Presque tous les incidents se sont produits entre 2017 et 2020, lorsque les efforts pour ériger un État indépendant dans le nord-est de l’Espagne ont conduit à la crise politique la plus importante du pays depuis des décennies. 

L’ancien cabinet catalan qui a organisé un référendum illégal sur l’indépendance a été limogé, tandis que la plupart de ses membres ont été emprisonnés ou ont fui le pays, y compris l’ancien président régional Carles Puigdemont.

Citizen Lab a déclaré que ses enquêtes sur l’utilisation en Espagne de Pegasus et de logiciels espions développés par Candiru – une autre entreprise israélienne fondée par d’anciens employés de NSO – ont commencé fin 2019 après la révélation d’une poignée de cas ciblant des indépendantistes catalans très médiatisés. 

Le ministère de l’Intérieur espagnol a déclaré qu’aucun département ministériel, ni la police nationale ou la garde civile, « n’a jamais eu de relation avec NSO et n’a donc jamais contracté aucun de ses services ». 

« Toutes les interventions sur les communications sont menées sous ordre judiciaire et dans le plein respect de la légalité », a ajouté le ministère.

Le groupe NSO s’est retrouvé exposé en juillet 2021 après des enquêtes publiées par un consortium de médias internationaux révélant que son logiciel Pegasus avait permis d’espionner les téléphones de journalistes, d’hommes politiques, de militants ou de chefs d’entreprises de différents pays, incluant le président français, Emmanuel Macron.

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