Les inondations dans la région de Durban ont causé des dommages considérables. Des dizaines de personnes sont toujours portées disparues.
C’est un paysage de désolation qui s’offre aux yeux des habitants du KwaZulu-Natal, la région de Durban, sur la côte est de l’Afrique du Sud.
Les autorités continuent de compter les morts après les pluies diluviennes de la semaine dernière. Le dernier bilan en date fait état d’au moins 448 morts et les disparus se comptent encore par dizaines. L’aide a commencé à être mise en place mais les dégâts sont gigantesques et les destructions n’ont pas fini d’être évaluées.
« Tout est éparpillé par terre »
Des logements, des ponts, des écoles, des routes, des canalisations… les inondations ont causé des destructions encore jamais vues dans le KwaZulu-Natal.
Nosisa Nxumalo,une habitante de la localité sinistrée de Dambuza, témoigne : « Tout est détruit, y compris le lit de mes enfants, vous voyez, tout est éparpillé sur le sol. Nous sommes complètement démunis. »
Environ 10.000 soldats sont déployés sur place pour aider au déblaiement et à l’acheminement des marchandises par voie aérienne.
Le courant électrique a été rétabli mais les délestages sont fréquents déjà en temps normal à cause des mauvaises infrastructures. L’eau potable manque aux habitants, aux hôpitaux, près de 600 écoles ont été touchées.
Des fonds débloqués
En début de semaine, le président Ramaphosa a déclaré l’état de catastrophe naturelle.
« Nous allons répondre à cette catastrophe en trois phases, a expliqué le chef de l’Etat dans son allocution à la nation. Premièrement, nous nous concentrerons sur l’aide humanitaire immédiate, en veillant à ce que toutes les personnes touchées soient en sécurité et que leurs besoins fondamentaux soient satisfaits. Deuxièmement, nous nous concentrerons sur la stabilisation et le redressement, en relogeant les personnes qui ont perdu leur maison et en rétablissant la fourniture de services. Et troisièmement, nous nous concentrerons sur la reconstruction et le relèvement. »
Il faudra à l’Afrique du Sud plusieurs centaines de millions d’euros pour remettre la région en l’état, dont près de 354 millions d’euros rien que pour les infrastructures routières.
Un fonds d’urgence de 63 millions d’euros a déjà été annoncé la semaine dernière pour la région qui a connu d’importantes destructions au mois de juillet dernier, lors d’émeutes et de pillages.
Des ONG comme Corruption Watch craignent de possibles détournements de fonds publics et appellent à une « transparence absolue ». (dw.com)