La déclaration de Yaoundé marque une première étape vers l’établissement d’un mécanisme de coordination régionale pour trouver des solutions à l’une des crises les plus importantes d’Afrique en termes de déplacement forcé.
Une nouvelle déclaration appelant à une action mieux concertée pour venir en aide à près d’ 1,4 million de Centrafricains déplacés a été signée mercredi au terme d’une conférence régionale clé organisée au Cameroun.
Les signataires de la déclaration, les pays accueillant des réfugiés, le HCR et les bailleurs de fonds ont convenu d’établir un cadre de coopération régionale, avec le soutien de la communauté internationale, pour renforcer la protection et la recherche de solutions au bénéfice des personnes déracinées par les crises en République centrafricaine. Six pays voisins de la RCA hébergent aujourd’hui environ 700 000 réfugiés.
Le Cameroun accueille le plus grand nombre de réfugiés (345.000), suivi par la République démocratique du Congo (212.000), le Tchad (119.000), le Congo (29 000), le Soudan (28.000) et le Soudan du Sud (2.500).
Ces solutions incluent la levée des obstacles juridiques aux opportunités d’emploi, à la formation et à l’accès aux services sociaux. Les pays d’asile ont accepté d’intégrer les réfugiés dans les systèmes d’enregistrement nationaux, de faciliter la délivrance de documents d’état-civil et d’assurer leur reconnaissance par les services publics et privés ainsi que les institutions financières.
Malgré les défis, des retours s’effectuent vers la République centrafricaine. Plus de 100.000 réfugiés centrafricains sont déjà rentrés spontanément dans leur pays, tandis qu’entre 2017 et 2021, le HCR a facilité le rapatriement librement consenti de 27.000 réfugiés. De plus, 60.000 personnes déplacées à l’intérieur du pays ont également pu rentrer chez elles. (euronews)