mardi, novembre 19, 2024
AccueilALERTERWANDA/Corruption. Kigali joue la carte de la tolérance zéro

RWANDA/Corruption. Kigali joue la carte de la tolérance zéro

« Faute grave » est la raison qui a été invoquée dans le communiqué de la Primature pour justifier la suspension du secrétaire d’Etat à la Jeunesse et à la Culture, Edouard Bamporiki.

Peu après cette annonce, le Bureau national d’enquête (RIB) a publié un tweet assurant que celui qui est désormais ex-membre du gouvernement était « poursuivi pour corruption » et assigné à résidence.

Lire aussi→Human Rights Watch dénonce la répression au Rwanda

Un parcours fulgurant

Une nouvelle qui n’étonne pas l’éditorialiste et consultant en communication Placide Muhigana qui précise qu’il y a une tolérance zéro au Rwanda quand il est question de suspicion à ce sujet.

Le pays est cité en exemple en ce qui concerne la lutte contre la corruption. Si pour le moment peu d’informations filtrent sur les faits reprochés à Edouard Bamporiki, l’affaire suscite déjà beaucoup de remous, notamment en raison de son profil et de son parcours.

« C’est un artiste, il a fait du cinéma. C’est un poète, il écrit. Il est devenu parlementaire puis secrétaire d’Etat. Il a eu un parcours assez fulgurant. C’est quelqu’un qui est devenu une star, sur les réseaux sociaux, au gouvernement. Il est monté très vite, mais là tout d’un coup, la chute est aussi assez spectaculaire », explique Placide Muhigana.

Lire aussi→ Rwanda: des youtubeurs de plus en plus inquiets

Une personnalité controversée

Une chute spectaculaire qui fait d’autant plus parler que la personnalité même d’Edouard Bamporiki reste controversée et son nom cité dans un certain nombre de scandales. C’est que rappelle la militante des droits de l’homme et activiste, Clarisse Ariane Mukundente.

« Il y a eu beaucoup de militants des droits de l’Homme que le Rwanda a mis en prison. Des gens qui ont eu des problèmes, des journalistes… C’était Bamporiki qui parlait d’eux sur les réseaux sociaux. Je vous donne un exemple : un musicien, Kisito Mihigo, qui a voulu fuir le pays et a été rattrapé. Bamporiki s’est moqué de lui, genre quand tu commets une faute, le pays te rattrape. Il frappait sur le cadavre si je peux le dire ainsi. Kisito était très aimé, sa mort à fait beaucoup de peine aux Rwandais. Beaucoup ne pardonnent pas à Bamporiki d’avoir fait cela », précise-t-elle.

Même s’il semble actuellement en disgrâce, Clarisse Ariane Mukundente pense qu’Edouard Bamporiki est le genre de personnalité qui pourrait bien être réhabilité plus tard, comme cela est déjà arrivé à d’autres proches du pouvoir par le passé. Dans un tweet, Edouard Bamporiki a déjà présenté ses excuses au président Kagamé. (dw.com)

ARTICLES LIÉS
- Advertisment -

Les plus populaire

Commentaires récents