Le texte prévoit de lourdes peines, pouvant aller jusqu’à 24 années de prison pour les djihadistes, et incrimine la diffusion de fausses informations
Au Mozambique, le Parlement a approuvé une nouvelle loi antiterroriste. Le nouveau texte prévoit de lourdes peines, pouvant aller jusqu’à 24 ans de prison pour les jihadistes condamnés.
La diffusion de fausses informations relatives à l’insurrection dans le pays est également punie, la loi prévoyant jusqu’à 8 années de prison pour « quiconque diffuse intentionnellement des informations selon lesquelles un acte terroriste a été ou est susceptible d’être commis, sachant que l’information est fausse ».
Mais la mesure ne suscite pas l’unanimité chez les partis de l’opposition. « La loi antiterroriste ne doit pas mettre en péril le droit de la presse ou d’expression », a déclaré Arnaldo Chalawa, du parti d’opposition Renamo.
Le parti au pouvoir, le Front de libération du Mozambique (FRELIMO) n’a pas eu besoin de l’opposition pour faire adopter le texte, ayant suffisamment de voix. Le président Felipe Nyusi a déjà annoncé qu’il allait signer la loi, qui s’inscrit dans le cadre des efforts du pays pour combattre les violences jihadistes.
Plus de 3 100 soldats issus de plusieurs pays africains ont été déployés dans la région de Cabo Delgado, au nord du pays, afin d’aider les forces locales à lutter contre ces violences. Depuis le début des affrontements en octobre 2017, environ 3 900 personnes ont été tuées et 820 000 ont été déplacées. (euronews)