jeudi, mars 28, 2024
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Lancement de « Tigritudes » à Dakar : Un focus sur le cinéma sénégalais des années 70

Quand il est question de cinéma sur le continent africain, Valérie Osouf et Diana Gaye ont fait le constat que le continent dans son ensemble, est réduit à une présence symptomatique. La cinémathèque française par exemple, n’a jamais organisé la rétrospective d’un ou d’une cinéaste du continent africain. « La seule personne dont le travail a été présenté, il y a 3 ans, c’est Youssef Chahine.

La cinémathèque française montre des films hongrois, ouzbeque mais pour eux, le cinéma africain, comme ils l’appellent péjorativement, se résumerait à quelques films du Mali, du Burkina Faso et du Sénégal ». Face à ce constat, les deux réalisatrices ont mis en place Tigritude, une anthologie des cinémas africains et afro-diasporique qui est présenté cette semaine à Dakar et ensuite à Saint Louis durant le Festival international de Jazz. Selon Valérie Osouf, la programmation au Sénégal s’est intéressée aux années 70, années « riches et prolixes sur le plan politique et esthétique ».

La séance d’ouverture de ce mercredi à l’institut français, s’est ainsi ouverte avec les versions restaurées des films de Ben Diogaye Beye et Djibril Diop Mambety, respectivement Les Princes noirs de Saint-Germain-des-Prés et Badou Boy. « Nous avons conçu ce programme dans une chronologie de 1956, date de l’indépendance du Soudan à aujourd’hui, avec 66 séances, 126 films, courts et longs, documentaires, fictions, animations pour qu’on cesse de réduire les cinémas de ce continent en une entité qui correspond à un fantasme néocolonial », indique l’une des initiatrices, Valérie Osouf.

Au total, les deux cinéastes ont visionné près de 1200 films. « Avec Diana Gaye, nous avons visionné à peu près 1200 films, cherché parfois des aiguilles dans des bottes de foin, parfois des films qui avaient totalement disparus. Il y a 3 longs métrages dans l’histoire du cinéma libyen que nous avons cherché et que nous n’avons pas pu visionner », souligne Valérie Osouf. (adakar.com)

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