samedi, novembre 23, 2024
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AFRIQUE DU SUD. Remise du rapport Zondo sur la corruption sous Zuma

Le rapport publié mercredi souligne que Cyril Ramaphosa aurait pu agir contre la  »capture d’Etat » en tant que vice-président. La commission chargée de faire la lumière sur l’ampleur de la corruption en Afrique sous le régime de l’ex-président Jacob Zuma vient d’achever son travail. Raymond Zondo, le juge en chef, a remis à Cyril Ramaphosa le dernier volume du rapport de son sa commission après 4 années de travail.

« Nous avons également des chapitres qui traitent des flux d’argent et de la façon dont l’argent obtenu par la capture d’État, a été déplacé hors du pays. Nous avons un chapitre qui traite de cela. Nous avons, nous traitons également des preuves du président, en tant que président du pays et président de l’ANC . Nous traitons des preuves relatives à l’ANC. »,a expliqué Raymond Zondo, président de la commission sur la capture de l’Etat.

Vice-président du pays à l’époque des faits, Cyril Ramaphosa est accusé d’avoir fait preuve d’inertie face à la corruption.

« Pas une seule fois, même pour discuter des preuves que j’ai présentées à la commission, qui a été dirigée en tête par le juge en chef, et il a dit qu’il avait un chapitre environ traitant des preuves que j’ai présentées à la commission. Je ne sais même pas ce que c’est. Et je suis consterné, en raison de la haute estime que j’ai pour le juge en chef. Ils pourraient être en train de faire, il pourrait avoir pris +une conclusion négative contre moi dans laquelle j’accepterais’’, a déclaré le président sud-africain.

Mais le président sud-africain est attendu au tournant. Il doit se prononcer sur l’ouverture ou non de poursuites contre les 1 500 personnes épinglées par le rapport de la commission. Plus de 30 milliards d’euros avaient été détournés pendant les années dites de la capture de l’Etat en Afrique du Sud.

La présentation finale du rapport survient quelques semaines après l’arrestation de deux des frères Gupta, au cœur du scandale. Atul et Rajesh Gupta, visés par un mandat d’arrêt international d’Interpol, ont été arrêtés début juin à Dubaï.

La nouvelle a provoqué une secousse dans une Afrique du Sud engourdie par une désillusion envers les institutions, une justice jugée inefficace et une police réputée corrompue. Une demande d’extradition est en cours.

La richissime famille est accusée d’avoir infiltré le sommet de l’Etat grâce à sa longue amitié avec Jacob  Zuma: influence sur les choix de ministres, pressions pour empocher des contrats publics, pillage des entreprises publiques (électricité, transports, aviation), avant de prendre la fuite. (euronews)

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