Les manifestations se poursuivent depuis la mort d’environ 23 migrants à la frontière entre le Maroc et l’Espagne.
De nouvelles images ont circulé montrant des dizaines de personnes tentant de franchir la frontière entre le Maroc et l’Espagne le mois dernier, ce qui a provoqué la mort d’au moins 23 personnes et une vive colère dans les deux pays.
Sur ces images, on peut voir un grand groupe de personnes qui tentent d’escalader l’une des clôtures pour passer de Nador, au Maroc, à Melilla, du côté espagnol.
Des objets ont été lancés par des migrants sur les forces de sécurité qui tentaient de les arrêter, qui ont répondu en tirant des grenades lacrymogènes.
À un moment donné, le mur s’est effondré, envoyant des dizaines de migrants et de demandeurs d’asile au sol et les forces de sécurité appelant à l’aide.
Dans la capitale marocaine, Rabat, ce week-end, une quarantaine de manifestants se sont rassemblés devant le parlement marocain avec des pancartes disant « les frontières tuent », éclaboussées de peinture rouge.
« Nous sommes ici pour exprimer notre colère face au massacre qui a eu lieu à Melilla. Nous avons émis des recommandations aux autorités marocaines, qui sont chargées de mettre en place une enquête indépendante pour identifier les responsables de ce massacre, mais surtout pour l’identification de toutes les dépouilles, afin de rendre leurs corps à leurs proches ou de les enterrer dans des conditions humaines. »; a déclaré Mamadou Diallo, coordinateur du Collectif des communautés subsahariennes au Maroc.
Les dernières images ont suscité des condamnations dans le monde entier, y compris de la part du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guteres.
Des protestations similaires ont également eu lieu dans de nombreuses villes d’Espagne. A Barcelone, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans la rue pour réclamer plus de protection pour les migrants. Des manifestations similaires ont eu lieu à Madrid. (euronews)