mardi, avril 16, 2024
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Le Conseil militaire de transition au TCHAD accusé de museler l’opposition

Alors qu’il ne reste officiellement que trois mois avant la fin de la transition, les partis qui continuent d’exiger une transition civile, estiment que le pouvoir militaire fait du surplace depuis plus de 13 mois. Mais, en face, l’autre aile de l’opposition, impliquée dans la gestion de la transition militaire, pense différemment.

Des divergences qui soulèvent des questions sur l’état de l’opposition au Tchad.

Une opposition divisée

Depuis la mort du président Idriss Deby en avril 2021, l’opposition politique tchadienne est plus que jamais divisée. Si une partie continue d’exiger une transition civile, plusieurs autres partis politiques opposés au régime de l’ancien président Deby, ont décidé par contre, de participer à la gestion de la transition en cours.

Ceux-ci espèrent exercer une certaine influence de l’intérieur en vue de faire changer les choses. C’est le cas du parti Fédération action pour la République (FAR) de l’opposant historique Ngarledji Yorongar qui a été reçu en audience par le chef de la junte militaire, le Général Mahamat Idriss Deby Itno, le week-end dernier. « Deby fils fait mieux que Deby père, il est nettement mieux », se satisfait le leader politique.

Ngarledji Yorongar fait ainsi une différence entre Deby père et Deby fils. « En dehors des leaders de Wakit-Tama qu’on a arrêtés arbitrairement, je crois que tout va bien. Donc il faut que le président du Conseil militaire de transition soit ferme. Qu’il voie l’intérêt du Tchad et qu’il aille de l’avant pour pouvoir convoquer un dialogue national inclusif. Moi, je compte sur lui car jusqu’à présent, il essaye de tenir bon pour permettre aux tchadiens de respirer un coup », affirme encore le président du FAR.

Le choix de la vigilance

Ce n’est pas l’avis de Brice Mbaimongue, le président du parti d’opposition le Mouvement des patriotes pour la République (MPTR). Pour lui, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby cherche simplement à rallier une partie de l’opposition à sa cause pour consolider son pouvoir.

« Comme tout pouvoir qui arrive et qui veut se maintenir efficacement, ils (les militaires, ndlr) cherchent des voies et moyens pour légitimer leur pouvoir et à rendre leur pouvoir pérenne. Tout le monde le sait, ils vont soumettre certains membres de l’opposition comme aujourd’hui beaucoup se retrouvent dedans. Mais il y aura une petite poignée qui va se battre du côté du peuple pour obtenir la justice et la transparence dans la dévolution, dans la désignation des hommes et des femmes qui vont diriger le pays demain. Nous ne nous laisserons pas faire », promet Brice Mbaimongue.

Les leaders de la société civile et les activistes sont eux aussi divisés sur la question. Une division qui pour de nombreux observateurs de la scène politique tchadienne fait bien les affaires des dirigeants actuels de la transition militaire. (Reuters)

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