samedi, avril 20, 2024
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SRI LANKA. Ce qu’il faut savoir sur l’insurrection

Depuis des mois, les 22 millions d’habitants de cette île d’Asie du Sud subissent des pénuries alimentaires, mais aussi d’électricité, d’essence ou encore de médicaments. Exacerbée par la pandémie de Covid-19 et les attentats islamistes de Pâques 2019, l’inflation galopante, estimée à 55 % sur le seul mois de juin, rend les rares choses qu’on peut encore trouver inaccessibles pour une grande partie de la population. Sous pression, le président Gotabaya Rajapaksa a décidé de fuir, samedi 9 juillet, son palais de Colombo avant l’assaut de manifestants excédés par la situation. Le chef d’État a promis de rendre sa démission mercredi 13 juillet.

L’essentiel à savoir :

  • La gronde est montée au printemps. Après avoir fait défaut en avril sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars, le Sri Lanka a demandé l’aide du Fonds monétaire international (FMI), qui a sommé Colombo de mettre fin à la corruption et d’augmenter de manière substantielle les impôts. Ainsi, les protestations parfois violentes se sont multipliées au sein d’une population exaspérée. La nation insulaire tout entière s’est jointe à la révolte en organisant des manifestations partout à travers le pays. 
  • Confrontés aux protestations, des partisans du président s’en sont pris violemment aux manifestants, le 9 mai dernier. Neuf personnes ont été tuées et des centaines blessés dans ces affrontements, qui ont provoqué la démission du Premier ministre, Mahinda Rajapaksa, frère du président. En parallèle, des mouvements de grève ont paralysé le pays. Dès lors, un couvre-feu général est instauré. 
  • Début juin, le gouvernement, qui craint une famine, réclame l’aide des Nations unies afin de reconstituer ses stocks de produits alimentaires de première nécessité. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) promet un plan d’urgence. 
  • Samedi 9 juillet, le président Rajapaksa fuit son palais pris d’assaut par des centaines de manifestants et s’est réfugié aux Maldives. « Le président ayant quitté le pays, l’urgence a été déclarée pour faire face à la situation dans le pays », déclare dans la foulée à l’AFP le porte-parole du Premier ministre, Dinouk Colombage.  
  • Le président Rajapaksa doit officialiser sa démission mercredi 13 juillet. En conséquence, le Premier ministre srilankais Ranil Wickremesinghe a été désigné président par intérim. Mais Ranil Wickremesinghe est lui aussi contesté par les manifestants qui se mobilisent depuis trois mois. La police a fait usage de gaz lacrymogènes mercredi pour empêcher la foule d’envahir sa résidence officielle. 
  • Après l’officialisation de son retrait, le Parlement aura alors légalement un mois pour choisir son successeur. Toutefois, le président du Parlement a promis une décision d’ici la fin de la semaine. Une promesse peut-être difficile à tenir, car pour l’instant personne parmi les parlementaires ne semble en mesure d’obtenir un soutien suffisant. (Le Point)
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