vendredi, novembre 22, 2024
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Guinée : le parti d’Alpha Condé rejoint l’appel à manifester

L’ancienne formation au pouvoir et une importante coalition de partis, de mouvements et d’associations ont rejoint samedi 23 juillet l’appel à manifester contre les autorités, bravant l’interdiction.

Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG arc-en-ciel) et l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (Anad) ont appelé leurs militants à se joindre aux manifestations du 28 juillet à Conakry et du 4 août sur tout le territoire national, à l’initiative du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile.

Le RPG arc-en-ciel exige « la libération sans conditions des prisonniers politiques« , dénonce « l’injustice, le harcèlement des acteurs politiques, des acteurs de la société civile » et réclame « un retour rapide et sans condition à l’ordre constitutionnel », selon un communiqué publié samedi 23 juillet.

« Confiscation des libertés »

La coalition Anad, quant à elle, accuse les autorités de « gestion autoritaire et unilatérale », de « confiscation des libertés individuelles et collectives », d’« instrumentalisation de la justice », du « refus de publier la liste nominative des membres du CNRD (l’organe dirigeant de la junte au pouvoir) » et de « refuser l’appel au dialogue », dans un autre communiqué.

Le colonel Mamadi Doumbouya, qui a renversé le 5 septembre le président Alpha Condé au pouvoir depuis plus de dix ans (2010-2021), s’est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans. Le FNDC avait déjà appelé à manifester le 23 juin, passant outre l’interdiction édictée par la junte. Il avait toutefois suspendu son appel la veille de la manifestation, pour « donner une chance » au dialogue proposé par le gouvernement de transition.

Mais après la dernière réunion avec celui-ci, le FNDC avait dénoncé « une parodie de rencontre », ainsi que « la conduite solitaire et autoritaire de la transition » et « les atteintes graves portées aux droits et libertés fondamentaux ». Trois leaders de ce mouvement ont été violemment interpellés le 5 juillet, provoquant de violentes manifestations spontanées. Ils avaient tous trois été relaxés à l’issue d’un procès où ils étaient jugés pour « outrage à magistrat ». (Jeune Afrique)

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