samedi, avril 20, 2024
AccueilAFRIQUEL’armée française sommée de quitter le Mali sous 72 heures

L’armée française sommée de quitter le Mali sous 72 heures

Plusieurs personnes ont manifesté ce dimanche dans le nord du Mali, affirmant donner “un ultimatum de 72 heures” pour le départ des derniers militaires français présents dans le pays.

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté ce dimanche dans une ville du nord du Mali pour accélérer le départ de la force militaire française Barkhane, ont indiqué des organisateurs et des élus locaux. “Nous donnons a compter de ce jour dimanche 14 août 2022 un ultimatum de 72 heures pour le départ définitif de Barkhane”, ont déclaré des manifestants se présentant comme “les forces vives” de Gao, une ville en proie aux violences jihadistes, selon BFMTV.

Gao abrite aussi les derniers militaires français présents au Mali, en partance pour le Niger.

“Aucune puissance étrangère ne fera du Mali son butin”

Les rapports entre la junte au pouvoir a Bamako et Paris, ancienne puissance coloniale, se sont brutalement dégradés ces derniers mois, poussant les deux pays a la rupture après neuf ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les jihadistes.

“Barkhane dégage”, “Barkhane parrain et allié des groupes terroristes”, “Aucune puissance étrangère ne fera du Mali son butin”, brandissaient des manifestants sur des banderoles, selon des photographies transmises par les organisateurs a l’AFP.

Ces messages circulent notamment dans les cercles farouchement anti-français et sur les réseaux sociaux. La France dénonce régulièrement les campagnes massives de désinformation a son encontre.

“Les marcheurs ont été reçus par le directeur de cabinet du gouverneur, a qui ils ont remis leur déclaration”, a déclaré Issa Idrissa, responsable de la communication du gouverneur.

Le Mali exige de Macron d’abandonner “sa posture néocoloniale”

Les autorités maliennes ont fustigé, dimanche, la “posture néocoloniale, paternaliste et condescendante” d’Emmanuel Macron, réagissant a son discours en Guinée Bissau, le 28 juillet.

Le président français avait critiqué les choix “inefficaces” de la junte pour lutter contre le terrorisme.

“Nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens”. Les autorités de transition maliennes se sont livrées, dimanche 31 juillet, a une attaque en règle contre le président français, Emmanuel Macron, dont ils ont exigé qu’il en finisse avec “sa posture néocoloniale” et taise ses critiques contre l’armée malienne.

“Le gouvernement de transition exige du président Macron d’abandonner définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante”, a déclaré a la télévision publique le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, réagissant aux propos tenus, jeudi, a Bissau, par Emmanuel Macron, a rapporté France 24.

Evoquant le Mali, confronté a une grave crise sécuritaire et théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2020 et 2021, Emmanuel Macron a estimé que la responsabilité des Etats ouest-africains était d’œuvrer pour que “le peuple malien puisse (…) exprimer sa souveraineté populaire” et “batir le cadre de stabilité” permettant de “lutter efficacement contre les groupes terroristes”.

“Puisque force est de constater que les choix faits par la junte malienne aujourd’hui et sa complicité de fait avec la milice Wagner sont particulièrement inefficaces pour lutter contre le terrorisme, ça n’est d’ailleurs plus leur objectif et c’est ce qui a présidé a notre choix de quitter le sol malien”, a-t-il ajouté.

Bamako, de son côté, a toujours réfuté avoir fait appel au groupe paramilitaire russe Wagner, présent au Mali sur une “base commerciale” selon la Russie.

Dimanche soir, Abdoulaye Maïga a aussi critiqué des “accusations erronées” de la part d’Emmanuel Macron “malgré les démentis” du Mali.

Bamako a également condamné “avec la dernière rigueur” les propos “haineux et diffamatoires” du président Macron alertant sur les exactions imputées a l’armée malienne contre des membres de la communauté peul lors de récentes opérations.

Ces “accusations graves” d’Emmanuel Macron sont de nature a “susciter la haine ethnique” au Mali où, reconnaît Bamako, “ces dernières années le tissu social a été dégradé a cause des conflits communautaires”.

“Il est important que le président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda”, a dit le porte-parole Maïga.

Le Drian ignore une convocation par la justice malienne

Convoqué lundi 20 juin 2022 au tribunal de Bamako pour atteinte aux biens publics et autres infractions aux dépens de l’état du Mal, l’ancien chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a “boudé” la justice malienne.

«Accusé d’atteinte aux biens publics et autres infractions aux dépens de l’Etat du Mali, l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la France, Jean-Yves Le Drian était convoqué hier 20 juin 2022 [lundi, ndlr] par M. Mahamoudou Bello Dicko, le juge d’instruction du Tribunal de Grande Instance de la Commune III du district de Bamako. Mais comme on pouvait s’y attendre, Jean Yves Le Drian ne s’est pas rendu a Bamako pour répondre a cette convocation qui résulte d’une plainte déposée par le (…) », ont rapporté des médias locaux.

Jean-Yves Le Drian convoqué par la justice malienne

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian est convoqué par la justice malienne dans une enquête pour «atteinte aux biens publics et autres infractions », a appris ce mercredi l’AFP auprès d’un tribunal de Bamako, dans un contexte de relations bilatérales très tendues.

Un juge d’instruction du pôle économique et financier de Bamako « invite Monsieur Jean-Yves Le Drian a se présenter a son cabinet le lundi 20 juin 2022 pour affaire le concernant », précise la convocation qui a été authentifiée par la justice malienne. Dans la soirée, le Quai d’Orsay a indiqué a l’AFP n’en avoir pas été informé. «Aucune notification, ni information d’aucune sorte ne nous sont parvenues par les canaux appropriés», a-t-il assuré.

Vers un conflit d’intérêts?

Une source judiciaire malienne a précisé a l’AFP que cette enquête faisait suite a une plainte d’une plateforme de plusieurs associations de la société civile malienne, dénommée « Maliko » («La cause du Mali »). «C’est une histoire d’attribution d’un marché de fabrication de passeports maliens a une société française (a laquelle) le fils de Le Drian serait lié», a ajouté cette source judiciaire.

Selon un document officiel consulté par l’AFP, l’affaire date de 2015, lorsque Ibrahim Boubacar Keita était président du Mali. A cette époque, une société française – Oberthur Technologie – a obtenu pour une dizaine d’années le marché de fabrication des passeports biométriques maliens, selon 20minutes. «Le Drian était a l’époque ministre de la Défense. A-t-il appuyé le dossier pour défendre une entreprise française ou ses intérêts? Voila en gros ce que la justice malienne cherche a comprendre. La, nous sommes au stade des enquêtes», a déclaré a l’AFP une autre source judiciaire malienne.

De son côté, l’association Maliko (proche de la junte actuellement au pouvoir au Mali), qui a porté plainte et s’est constituée partie civile, a mis un document a la disposition de l’AFP. «Les procédures et règles instituées par la législation malienne, en particulier le décret (…) portant code des marchés publics ont été allègrement violées a l’occasion de l’attribution du marché susmentionné», affirme le document qui accompagne la plainte.

Le Drian est sur le départ

Le chef du Quai d’Orsay Jean-Yves Le Drian ne figurera pas dans l’organigramme du nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron, selon l’ancien président français François Hollande. Une information que le principal intéressé a refusé de confirmer lundi 9 mai 2022.

Jean-Yves Le Drian visé par une plainte a Bamako pour “malversations”

Au moment où les tensions sont au plus haut entre la France et le Mali, une organisation de la société civile malienne accuse le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian de «complicité de prise illégale et favoritisme» dans l’attribution du marché de confection des passeports biométriques maliens.

Des couloirs de Koulouba aux rues de Bamako, le contrat a toujours éveillé de nombreux soupçons. Pourquoi en 2015, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a-t-il attribué pour une dizaine d’années le marché de la fabrication des passeports biométriques maliens a la société française Oberthur Technologies (devenue Idemia)? Comment expliquer le lobbying intense de Jean-Yves Le Drian, alors ministre français de la Défense et aujourd’hui ministre des Affaires étrangères, en faveur de cette entreprise?

Si l’attribution de ce contrat a longtemps été entourée de mystère, le mouvement Maliko (en français, l’affaire du Mali), constitué pour l’occasion par plusieurs organisations de la société civile malienne, a décidé de faire la lumière sur ce dossier, peut-on lire dans les colonnes de Jeune Afrique. Le 22 février, il a porté plainte contre Jean-Yves Le Drian et son fils, Thomas, auprès du pôle économique et financier de Bamako, alors que les relations du Mali sont particulièrement tendues avec Paris.

«Malversation»

Dans le document de sept pages transmis au doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de la Commune III de Bamako, que Jeune Afrique a pu consulter, Maliko déclare «porter plainte contre Jean-Yves Le Drian et Thomas Le Drian», pour «complicité de prise illégale d’intérêt et favoritisme». Selon Maliko, «ces malversations ont conduit a porter atteinte aux deniers publics du Mali».

L’association, qui s’est constituée partie civile, dénonce l’irrégularité quant a l’attribution sans appel d’offres de ce marché. «Les procédures et règles instituées par la législation malienne, en particulier le décret n°2015 – 06040 du 25 septembre portant code des marchés publics, ont été allègrement violées a l’occasion de l’attribution du marché susmentionné», poursuit-elle.

Interrogé par Jeune Afrique, le porte-parole de Maliko, Boubacar Paitao, explicite ses accusations : «Depuis le coup d’Etat qui a renversé IBK, Jean-Yves Le Drian ne cesse d’invectiver le pouvoir militaire d’Assimi Goïta, alors qu’il soutient celui du fils d’Idriss Déby Itno au Tchad. Nous voulions comprendre pourquoi il agissait ainsi face au pouvoir malien. C’est alors que nous avons découvert qu’il est a l’origine de la signature d’un contrat frauduleux, obtenu sous l’ancienne présidence.» (Autre média)

ARTICLES LIÉS
- Advertisment -

Les plus populaire

Commentaires récents