Après la rencontre avec Vladimir Poutine à Sotchi le 5 août, le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est rendu en Ukraine, jeudi 18 août. La normalisation des relations bilatérales avec Israël et les déclarations en faveur d’une réconciliation entre les insurgés et le régime de Damas ont fait couler beaucoup d’encre… C’est une semaine intense qui s’achève pour la diplomatie turque.
Une délégation turque était en visite, lundi, à Washington. Les négociations pour la livraison des avions de combat F-16 continuent de cristalliser les tensions entre la Turquie et les États-Unis. Mais si le dialogue entre Ankara et ses alliés occidentaux pâtit de profondes divergences sur de nombreux dossiers, ces derniers mois, la Turquie se redéploie tous azimuts dans son environnement régional.
Israël, Syrie… La Turquie tente d’avancer sur les dossiers régionaux
Elle a notamment repris le dialogue avec les grands pays du Moyen-Orient, comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte. Elle se maintient dans une position de médiatrice entre la Russie et l’Ukraine depuis les débuts de l’offensive russe en février. Et cette semaine, la diplomatie turque enregistre également des avancées notoires, comme la reprise des relations avec Israël. Plus inattendues, enfin, les déclarations réitérées du ministre des Affaires étrangères sur la Syrie en faveur d’une réconciliation entre les insurgés et le régime de Damas.
Pour nombre d’observateurs, c’est l’économie en berne du pays qui est à l’origine de cette réorientation stratégique. À moins d’un an des élections législatives et présidentielle, la grave crise économique qui secoue le pays pourrait en effet causer la perte du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan. (rfi.fr)