Macky Sall sera-t-il candidat pour la troisième fois à une élection présidentielle ? On est tenté de répondre par l’affirmative. Selon certaines de ses proches qui se sont confié dans l’anonymat, « le chef de l’Etat est un candidat incontournable à l’élection présidentielle contre toute logique. »
«L’hypothèse d’une candidature de Macky Sall est de plus en plus avancée», soufflent des sources du Palais qui se sont confiées à Rewmi Quotidien. Selon toujours les interlocuteurs du journal, le président de la République a constaté l’absence d’un dauphin «capable de fédérer tout le monde».
De plus, la débâcle de Benno bokk yaakaar, malmenée lors des dernières élections législatives, aurait convaincu le Président qu’il serait « le seul à même de redresser la barque ». Avec la « menace » Ousmane Sonko dont la côte de popularité ne cesse de grandir, et qui vient de déclarer sa candidature. Macky Sall aurait du mal à avoir un profil qui puisse tenir tête au leader de Pastef.
En effet, Macky Sall place ses pions dans la perspective de 2024. Qu’il soit candidat lui-même ou qu’il prépare le terrain pour sa coalition [Benno Bokk Yakaar], il souhaite rester au cœur de ce qui va se passer en 2024.
De la captation d’une partie de l’opposition à l’éviction des figures jugées trop ambitieuses dans son entourage, Macky Sall tient un seul cap, selon l’un de ses proches collaborateurs : « Éviter tout parasitage de son second mandat, depuis l’extérieur comme au sein de son propre camp ».
« Macky Sall, est le plus politique des Sénégalais passés à la présidence. Il parle d’objectifs de développement, de plan de relance, et c’est une bête politique», redoute un haut cadre de l’opposition.
Si l’on en croit quelques proches de la Présidence, Macky Sall n’aurait pas le choix. « Sûr du soutien sans faille de la France et des bailleurs de fonds, de l’impact social des premières retombées du pétrole et du gaz à compter de 2023 », il compte se présenter pour faire face à Ousmane Sonko, son adversaire le plus redoutable, en 2024.
Et, ce malgré la perte des capitales régionales (toute la région de Dakar, Thiès, Ziguinchor, Saint-Louis, Sédhiou, Kaolack, Louga, Kolda, Diourbel et une bonne partie de la Diaspora ne semblent pas entamer cette volonté qu’on lui prête.
Pour y parvenir, il compte contenir l’inflation en subventionnant à coups de milliards, les denrées de grande consommation, l’électricité et les hydrocarbures.
La nouvelle équipe gouvernementale conduite par un homme de son camp sera resserrée. Certaines nominations vont faire grincer des dents au sein de l’établishement BENNO. Il nous revient qu’il a déjà concocter en toute discrétion les nominations du président de l’assemblée nationale et du Premier ministre.
Convaincu que son coefficient personnel est supérieur aux 47% obtenus par sa coalition (Benno Bokk Yaakaar), il espère engranger 4% de plus et passer au premier tour en février 2024.
Il compte amnistier Khalifa Sall et décrocher ainsi son soutien tout comme celui des Moustarchidines de Serigne Moustapha Sy, après avoir obtenu in extremis celui de Mansour Sy Djamil aux dernières législatives. Idem pour Karim Wade.
A un an et plus de la Présidentielle, l’actuel chef de l’Etat semble aujourd’hui, être le seul maitre de l’agenda de cette élection.
Mais, si le Président Macky Sall tente sa candidature pour 2024, qu’adviendra-t-il de la stabilité du pays? That’s is the question. (aDakar.com)