L’Égypte a commencé à réduire l’éclairage public en certains endroits des villes, dans le but d’économiser son gaz, utilisé pour faire fonctionner les centrales électriques. Devenu autosuffisant en gaz depuis 2018, grâce aux champs découverts en Méditerranée, le pays a cependant besoin de devises fortes pour financer ses importations. la solution trouvée consiste donc à économiser le gaz et à la vendre sur le marché international.
Même la célèbre place Tahrir n’y coupera pas ! En Égypte, l’heure est aux économies d’énergies. Le pays entend profiter de l’aubaine des prix du gaz sur le marché mondial pour renflouer ses caisses. En raison de la crise énergétique, déclenchée par la guerre en Ukraine, elle pourrait vendre ce surplus dix fois plus cher à l’étranger que sur le marché domestique contrôlé par l’État.
Caisses vides
C’est paradoxalement ce même conflit russo-ukrainien qui a vidé les caisses de l’Égypte. Le premier importateur de blé au monde a en effet vu la facture bondir en raison de la hausse des cours du blé. Et les réserves de change ont fondu d’environ 30% depuis janvier 2022.
Vendre du gaz sur le marché mondial est une solution rapide pour reconstituer ses réserves. Encore faut-il pouvoir le faire. Car si le pays est devenu autosuffisant en gaz après la découverte des champs méditerranéens, il en consomme la quasi-totalité pour son électricité.
Mazout moins cher
En réduisant l’éclairage public, mais aussi en accélérant le développement des énergies renouvelables, le gouvernement espère économiser 15% de sa consommation de gaz. Déjà, il a relancé les importations de mazout moins cher que le gaz pour ses centrales électriques. (rfi.fr)