Le nouveau chef du gouvernement remplace à ce poste l’officier de police, Alain Guillaume Bunyoni, moins d’une semaine après que le chef de l’Etat a dénoncé devant des officiels ceux qui se croient « tout-puissants » et qui auraient des velléités de « coup d’Etat » dans son entourage et passent leur temps « à saboter » son action. Le désormais ancien Premier ministre était considéré comme le véritable numéro deux du régime burundais depuis la crise politique de 2015qui a fait plusieurs centaines de victimes civils et militaires.
Gervais Ndirakobuca, le nouveau Premier ministre a été pendant deux ans ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Il fut également un membre du premier cercle des généraux issus de l’ex-rébellion qui contrôlent aujourd’hui le pays. Gervais Ndirakobuca a notamment dirigé jusqu’en 2020 le très redouté Service national de renseignement (SNR), accusé d’être au cœur du système répressif burundais depuis le début de la crise.
La nomination de Gervais Ndirakobuca est la conséquence de luttes au sein du clan au pouvoir estime Pacifique Nininahazwe, le président du Forum pour la conscience et le développement (FOCODE). (dw.com)